Proche-Orient : La Turquie bombarde les Kurdes de Syrie et d’Irak
La Turquie a annoncé hier avoir réalisé dans la nuit du 19 au 20 novembre une série de frappes aériennes en Syrie et en Irak. L’opération aérienne, baptisée « Griffe Épée », a pris pour cibles des régions « qui sont utilisées comme bases par les terroristes (C’est ainsi que Ankara appelle les Kurdes du PKK ou du YPG), Ndlr) pour attaquer notre pays », a précisé le ministère turc de la Défense dans un communiqué. Ankara a déclaré avoir détruit 89 cibles pendant cette opération. Les autorités turques tiennent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour responsable de l’attentat meurtrier à Istanbul du 13 novembre dernier. De son côté, le PKK nie son implication.Les autorités turques soutiennent que les frappes ont été menées « conformément au droit de légitime défense découlant de l’article 51 de la Charte des Nations unies, afin d’éliminer les attaques terroristes du nord de l’Irak et du nord de la Syrie, d’assurer la sécurité des frontières et d’éliminer le terrorisme à sa source ».Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a indiqué à la chaîne de télévision A Haber que l’armée turque a éliminé des caves, des tunnels et des entrepôts de groupes armés kurdes. « Notre objectif est d’assurer la sécurité de nos 85 millions de citoyens et de nos frontières, et de répondre à toutes sortes d’attaques perfides contre notre pays », a déclaré M. Akar, soulignant que l’opération avait été planifiée « avec sensibilité et menée avec succès ».Le ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’avoir commandité l’attentat du 13 novembre sur l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul qui avait fait 7 morts et plus de 80 blessés. Il avait aussi suspecté que « l’ordre de l’attentat ait été donné de Kobané », ville située dans le nord de la Syrie et contrôlée par les forces kurdes.
K.L.
