L’élection du premier secrétaire national fixée au 24 décembre : Le FFS cherche un nouveau pacte politique
Les nouvelles instances du Front des forces socialistes (FFS) auront pour mission de « travailler à la mise en place d’un cadre idoine au rassemblement des personnalités politiques, intellectuels, journalistes, militants politiques, syndicalistes et associatifs autour de l’élaboration collective d’un Pacte historique pour le parachèvement du projet national ».C’est ce qui ressort de la résolution politique du parti adoptée lors de son 6e congrès. Le Conseil national, dont les membres ont été élus lors de ce rendez-vous, va élire le premier secrétaire national du FFS ce 24 décembre.
Le premier secrétaire national sortant du FFS, Youcef Aouchiche, a animé, hier, au siège du parti, une conférence de presse dédiée au congrès qui s’est tenu les 9, 10 et 11 décembre dernier. Tout en se félicitant « du bon déroulement des travaux », celui-ci a indiqué qu’une session extraordinaire du Conseil national, nouvellement élu, se tiendra ce 24 décembre, afin d’élire, comme le stipule les nouveaux statuts du parti, le premier secrétaire national, ainsi que d’autres instances prévues. Concernant sa potentielle candidature, Aouchiche a préféré ne pas répondre, se contentant d’un : « chaque chose en son temps ». Présent à la conférence de presse, Djamel Baloul, président du bureau du congrès, a donné un aperçu sur les changements qu’ont connus les statuts du parti. Il a indiqué, dans ce sens, que les congressistes du FFS ont adopté « une sorte de système parlementaire » en donnant au Conseil national, composé de 253 membres, de larges prérogatives. C’est lui qui élira, donc, le premier secrétaire national. Parmi les conditions d’éligibilité, il faut avoir cumulé dix ans de militantisme au sein du parti. Le Conseil national va également élire les membres du « Comité de collégialité et d’éthique », qui aura comme mission de « veiller à l’unité du parti, l’application des textes, la ligne politique et l’éthique ». « Il n’aura pas le pouvoir de nommer », a-t-il précisé. Autre mission du Conseil national, élire un « bureau permanent composé de 5 membres pour la gestion du conseil dont le mandat est d’un an » et une « une commission de médiation et de discipline ».
Si le FFS a décidé de procéder à ces changements, outre la volonté de mettre fin définitivement à sa crise, c’est par rapport aux défis politiques futurs. « Les congressistes du FFS mandatent les instances issues du 6e Congrès National de travailler à la mise en place d’un cadre idoine au rassemblement des personnalités politiques, intellectuels, journalistes, militants politiques, syndicalistes et associatifs autour de l’élaboration collective d’un Pacte historique pour le parachèvement du projet national », indique le parti dans sa résolution politique issu du congrès, dont le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, en a fait la lecture lors de cette conférence de presse. Un cadre, précise le parti, qui « ne devrait être aucunement exclusif et travaillera en synergie avec d’autres initiatives politiques et citoyennes ». Tout en rappelant que « nulle personne, nul groupe, nulle institution n’a le droit ni la légitimité d’engager l’avenir de la Nation sans réaliser au préalable un consensus national », le FFS a décidé d’axer prioritairement ses missions autour de deux aspects. Il est question « de la nécessité de la reconstruire les outils et les instruments de mobilisation citoyenne en faveur d’un réel changement politique qui consacre l’Etat de droit, la démocratie politique, économique et sociale » et « de la construction d’une dynamique d’Union politique des forces nationales et patriotiques autour de la préservation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, du caractère républicain de l’Etat, de la séparation des pouvoirs, de l’Etat de droit, du respect des droits de l’Homme et des libertés publiques ».
Réformes profondes
Par ailleurs, sur le plan régional et international, le FFS estime dans sa résolution politique, que « dans un monde en profonde mutation historique vers la multipolarité, notre pays doit se saisir des immenses opportunités offertes pour repenser nos stratégies d’alliance qui mettront fin de façon définitive aux tentations néocolonialistes et nous propulseront au rang de grande puissance régionale et continentale ». Dans ce cadre, « les congressistes du FFS considèrent que la perspective historique et stratégique d’une intégration à l’organisation des BRICS exige la mise en œuvre urgente, concertée et planifiée de profondes réformes politiques et économiques ». « Notre pays devra repenser la nature de ses relations avec les pays de la rive nord de la Méditerranée dans l’objectif d’un partenariat mutuellement avantageux avec comme perspective un partage de la valeur et un vrai transfert technologique », a encore ajouté le parti. Pour finir, le Front des forces socialistes a lancé un appel « à l’ensemble des acteurs politiques, économiques, sociaux et culturelles » pour « se hisser à la hauteur des défis historiques et des attentes légitimes du peuple et à se tourner résolument vers l’avenir en surmontant les divergences secondaires ».
Elyas Nour