Craintes sur l’offre de pétrole russe : Le baril finit la semaine au plus haut
Les craintes sur l’offre de pétrole russe ont donné un coup de fouet aux marchés pétroliers juste avant les fêtes de fin d’année. Les cours ont en effet clos, vendredi, une semaine marquée par une belle progression pour finir à un plus haut de plus de trois semaines. En effet, les marchés ont fini la semaine de cotation avec un baril de Brentde la mer du Nord a près de 84 dollars. Le cours du baril pour livraison en février a pris 3,63%, pour clôturer à 83,92 dollars.Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février également, il a grimpé de 2,67%, à 79,56 dollars.Les deux variétés de référence ont atteint, en séance, leur plus haut niveau depuis près de trois semaines.Pour Edward Moya, d’Oanda, le mouvement a été suscité par les déclarations du vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, qui a prévenu que la Russie pourrait réduire sa production de 500.000 à 700.000 barils par jour début 2023.Le message a été interprété comme une réponse à l’entrée en vigueur, début décembre, d’un embargo de l’Union européenne sur le brut russe, assorti d’un mécanisme de plafonnement des prix pour les livraisons hors d’Europe.Réduire la production sur des puits existants peut se révéler délicat, rappelle l’analyste, et même endommager les installations, ce qui avait incité les opérateurs à relativier, jusqu’ici, la perspective d’une contraction de la production russe.
Les opérateurs suivaient aussi de près le passage de la tempête hivernale Elliott, qui a déjà provoqué des perturbations dans plusieurs raffineries du Texas, où la température devrait tomber nettement en-dessous de 0°C ce week-end. »Cela va mettre sous pression les volumes de produits raffinés », prévoit John Kilduff, « donc cela aide à soutenir les cours. »En trois jours, le prix de gros du fioul domestique a grimpé de 10%, tandis que le contrat à terme sur l’essence a gagné jusqu’à 6% au cours de la seule séance de vendredi.Le marché a fait fi de l’annonce du groupe canadien TC Energy, qui va lancer les opérations de redémarrage du segment encore à l’arrêt de son oléoduc Keystone, lequel transporte du pétrole canadien vers les États-Unis.
Chokri Hafed