Incursion de Ben Gvir à Al Aqsa : Large condamnation internationale
C’était attendu. La formation d’un gouvernement orienté vers l’extrême droite à la tête de l’entité sioniste allait forcément aggraver les tensions en Palestine occupée et alimenter la dérive.
Cela s’est confirmé hier avec la provocation d’Itamar Ben Gvir, le nouveau ministre de la Sécurité nationale, qui s’est rendu hier à l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa pour légitimer les profanations par les colons israéliens et imposer le plan sioniste de judaïsation du troisième lieu saint de l’islam, et ignorant le statut historique d’El Qods et d’Al Aqsa.
Une provocation qui a été largement condamnée
Il s’agit d’une « provocation sans précédent », a estimé le ministère palestinien des Affaires étrangères.Le Premier ministre palestinien Muhammad Shtayyeh a déclaré que la prise d’assaut de la mosquée Al-Aqsa par Bin Gvirconstitue « un défi sérieux aux sentiments de tout notre peuple palestinien ».Shtayyeh a appelé le peuple palestinien à déjouer « un complot qui viseà transformer la mosquée Al-Aqsa en temple juif, ce qui constitue une violation de toutes les normes, valeurs, accords et lois internationales et des engagements d’Israël envers le président américain ». « Notre peuple palestinien continuera de défendre ses lieux saints et la mosquée Al-Aqsa », a indiquéun porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, qualifiant de « crime » le déplacement de Ben Gvir.Cette provocation a induit des condamnations en cascade. L’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, a souligné que « l’administration Biden avait clairement fait savoir au gouvernement israélien qu’elle s’opposait à toute mesure qui pourrait nuire au statu quo dans les lieux saints », selon un porte-parole du bureau américain des Affaires palestiniennes.La Jordanie a dénoncé une « provocation » laissant présager « une escalade » et convoqué l’ambassadeur israélien à Amman.
Le ministre des affaires étrangères du Koweït a indiqué que cette incursion est un acte provocant des musulmans et une violation des résolutions de légitimité internationale et fait partie des tentatives des autorités israéliennes persistantes de changer le statut historique et juridique.
En outre, l’Organisation de Coopération islamique a également dénoncé fermement l’incursion de l’extrémiste, Imtar Ben Gvir, dans les esplanades de la Mosquée Al-Aqsa, sous une haute escorte des forces de l’occupation. L’Égypte a exprimé ses regrets face à l’assaut du responsable du nouveau gouvernement israélien dans la mosquée Al-Aqsa. De plus, l’Egypte a averti contre les répercussions négatives de ces mesures de sécurité et de stabilité dans les territoires occupés. Le secrétaire général de la ligue arabe, Ahmad Abu El-Gheith, a dénoncé l’incursion.
En outre, le Riyad, Doha, Abu Dabi et Ankara ont dénoncé cette incursion extrémiste dans les esplanades de la mosquée Al-Aqsa.La Grande-Bretagne a exprimé son inquiétude concernant l’incursion extrémiste Ben Gvir de la Mosquée sainte.
R.I.
