Transport maritime : Exit les appels d’offres internationaux
La réception par la Sonatrach d’un premier remorqueur marin fabriqué localement avec un taux d’intégration de 65 % a décidément ouvert l’appétit du Gouvernement en ce qui la substitution des équipement importés par les produits de l’industrie navale nationale. Dans ce sens, le ministre des Transports a annoncé qu’il ne sera plus permis aux entreprises publiques du transport maritime de recourir à des appels d’offres internationaux pour les bateaux et équipements fabriqués localement.
Le développement de l’industrie navale est l’une des priorités du programme présidentiel sont la concrétisation a été assignée au Gouvernement. Si la construction navale a connu des avancées notables dans le secteur de la pêche en 2022, grâce au redéploiement de l’activité de l’Entreprise publique de construction et de réparation navale « Ecorep », celle-ci s’attaque à un nouveau segment. C’est dans ce sens que l’entreprise publique a livré hier premier remorqueur marin en acier de 14m de long, fabriqué avec un taux d’intégration de 65%,la Société de gestion et d’exploitation des terminaux marins à hydrocarbures(STH), une filiale du groupe Sonatrach. Une livraison qui a d’ailleurs été marquée par une cérémonie à Bouharoune dans la wilaya de Tipaza et à laquelle ont pris part le ministre des Transports, Kamel Beldjoud, celui de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab et le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar. Un événement qui présage de perspectives prometteuses pour le secteur de la construction navale. Et c’est dans l’objectif de pousser encore le développement de ce segment de l’Industrie que le ministre des Transportsa annoncéque des instructions seront données aux entreprises publiques sous tutelle, de ne pas recourir à des appels d’offres internationaux pour l’acquisition d’équipements et de bateaux susceptibles d’être fabriqués en Algérie. »Des instructions seront données aux entreprises publiques spécialisées dans le transport maritime de ne pas recourir à des appels d’offres internationaux pour l’acquisition d’équipements et de bateaux pouvant êtres fabriqués en Algérie par des entreprises publiques, dont l’ECOREP de Bouharoun », a-t-il indiqué.Il a fait cas d’un marché accordé pour l’acquisition de 3 à 4 remorqueurs marins en acier auprès de l’ECOREP, au moment où les services du ministère s’attelaient au lancement d’un appel d’offres international pour l’acquisition de ce type de remorqueurs, courant 2023.Le ministre des Transports a également invité l’ECOREP à œuvrer, en coordination avec les établissements de transport maritime, pour élaborer une feuille de route relative à la maintenance, notamment concernant les grands bateaux.
2023, l’année du décollage industriel
De son côté, le ministre de l’Industrier a estimé que l’année 2023 marquera « le décollage effectif de l’industrie nationale » après les efforts consentis en 2022 par les services de son département en coordination avec les autres départements ministériels pour « la levée des entraves ayant empêché le lancement de plusieurs projets ».
Ahmed Zaghdar, a également affirmé, que le projet stratégique d’exploitation de la mine de Gara Djebilet à Tindouf constitue « un levier » de l’industrie sidérurgique en Algérie qui favorisera « la réalisation de mégas projets à l’avenir ». »Le projet stratégique d’exploitation de la mine de Gara Djebilet à Tindouf constituera un levier de l’industrie sidérurgique en Algérie et favorisera la réalisation de mégas projets, comme le renforcement du réseau ferroviaire en Algérie », a déclaré M. Zaghdar à la presse, en marge de la réception du premier remorqueur marin de fabrication locale destiné à accompagner l’accostage des navires de transport de carburant qu’il a supervisée à Bouharoun (Tipasa), accompagné des ministres de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab et des Transports, Kamel Beldjoud.Après le lancement de la production des plaques d’acier marin par le complexe d’El Hadjar, ce projet contribuera à l’avenir avec le développement de la production à renforcer l’industrie sidérurgique en Algérie, ce qui permettra de réaliser de mégas projets, comme le réseau ferroviaire, la fabrication de conteneurs, des gazoducs et pipelines, a ajouté le ministre.
Hocine Fadheli