Dossier de la mémoire : Rebiga répond à Macron
Les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron, sur la mémoire ont une nouvelle fois reflété l’ambiguïté et le double langage entretenu par la France officielle sur ce dossier. Interpellé hier sur cette question, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga a souligné la nécessité de poursuivre le travail sur la mémoire. C’est en marge d’une cérémonie en mémoire du chahid et chef de l’OS Mohamed Belouizdad que Laid Rebiga a été invité à réagir aux récentes attaques de l’ancien ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt et aux déclarations du président français Emmanuel Macron. Le ministre a déclaré qu' »aucune déclaration, quelle que soit sa source, ne portera atteinte à l’Algérie ».Actuellement, il est essentiel de poursuivre le travail sur la Mémoire nationale, a-t-il dit, saluant les décisions prises par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à cet effet.
Pour rappel, Emmanuel Macron a indiqué dans un entretien publié mercredi par le magazine « Le Point » estime qu’il n’a « pas à demander pardon » à l’Algérie pour la colonisation, mais souhaite poursuivre le travail de mémoire et de réconciliation entre les deux pays.
Sur un autre volet, notons que le LaidRebiga a salué hier dans l’allocution d’ouverture de la conférence commémorant le 71e anniversaire de la disparition du militant Mohamed Belouizdad placée sous le slogan « Mohamed Belouizdad, un des architectes de la Révolution du 1er Novembre, le riche parcours militant du défunt chef de l’OS et l’un des artisans de la Révolution de Novembre.
« Le défunt est un symbole et un modèle pour les jeunes algériens qui a voué sa vie à la lutte contre l’occupation française », a déclaré le ministre des Moudjahidine « . »Le défunt a balisé le terrain pour le déclenchement de la Glorieuse Révolution, en étant à la tête de l’organe militaire de l’Organisation spéciale (OS) et en préparant l’action armée », d’autant que cette organisation « fut la base ayant permis aux dirigeants de la Révolution la collecte et l’acquisition des armes à partir de la Tunisie et de la Libye », a ajouté M. Rebiga. »Les pratiques colonialistes n’avaient pas entamé la détermination du Moudjahid Belouizdad de poursuivre son parcours de militant nationaliste pour libérer l’Algérie du joug de l’occupation », a-t-il mis en avant, appelant les jeunes à « marcher sur les pas de ce jeune moudjahid qui a voué sa vie entière à sa patrie ».Mort jeune en martyr, Mohamed Belouizdad a gravé son nom en lettres d’or sur la liste des figures de proue de la lutte armée, a affirmé le ministre.
Chokri Hafed