Un colloque de haut niveau organisé à Alger : La sécurité et le développement au Sahel en débat
Le groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, panel présidé par l’ancien chef d’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou et qui regroupe plusieurs experts africains, effectue sa première mission en Algérie. C’est dans ce contexte que l’Institut national des études de stratégie globale (INESG) a organisé dimanche à Alger, un colloque regroupant des experts de ce panel, afin de faire l’évaluation des stratégies menées pour résoudre les différentes crises dans cette région.A l’ouverture des travaux, qui se sont déroulés en présence de chercheurs et professeurs algériens, le ministre des Finances nigérien et chef de la délégation, Abdallah Boureima, a énuméré les différents défis que la région du Sahel doit relever, à savoir la sécurité, la gouvernance, le climat et le développement.Dans ce sens, il a indiqué que « face à toutes ces crises, des stratégies ont été mises en place au sein des Etats concernés, aux niveaux régional et continental ».A cette occasion, il a aussi souligné la nécessité de « proposer d’autres pistes de solution pour résoudre ces crises et faire l’évaluation des stratégies menées dans le Sahel ».Selon l’interlocuteur, « le bilan est mitigé malgré les différentes stratégies mises en place car les crises continuent et s’accumulent, avec toutes les conséquences humaines entre morts, blessés et déplacés ».A cet effet, il a affirmé que l’Algérie a accumulé de l’expérience dans ce domaine et « est pionnière dans la résolution de beaucoup de crises, notamment sécuritaires ».Le ministre nigérien a insisté sur quatre piliers fondamentaux qui composent cette mission, en l’occurrence « sécurité, renforcement des institutions, coopération régionale et financement ».Les participants à ce rendez-vous, dont l’Envoyée spéciale chargée des grands partenariats au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Leila Zerrougui, ont, l’un après l’autre, pris la parole pour débattre et faire des propositions devant l’assistance. »Avec la complexité de la région et les divergences qui existent, il faut essayer de proposer des solutions structurantes qui, à moyen ou long terme, peuvent donner des résultats », a plaidé Mme Zerrougui.
R.N.