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Rejet des huiles usagées : Un danger qui pèse sur l’environnement à Annaba

L’absencedu processus de récupération, derecyclage etde valorisation des huiles usagées et les combustibles résiduaires, impacte fortement l’environnement. L’association de la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution tire la sonnette d’alarme.

Le constat a suscité la réaction de l’ANPEP quivient de mettre en garde contre cette situation dans la wilaya d’Annaba où le phénomène a pris des proportions dangereuses. En effet, l’association nationale de protection de l’environnement et lalutte contre la pollution (ANPEP), a tiré la sonnette d’alarmesur l’impact des rejets non contrôlés des huiles usagéesà Annaba. Le constat est retenu à l’actif du nombre croissantdes stations de lavage et de graissage, selon le responsable de l’ANPEP à Annaba. L’association, selon notre interlocuteur, appelle les responsables des stations de services et divers établissements industriels à la nécessité d’appliquer les lois et récupérer ces huiles par le biais d’institutions agréées pour leur traitement. Un appel qui dénote de l’anarchie affectant négativement l’environnement, notamment en l’absence du contrôle des services concernés. Le premier responsable de l’ANPEP à Annaba a ajouté que les rejets des stations de lavage et de graissage des voitures vont désormais directement dans les cours d’eau et les oueds au lieu d’une récupération organisée et contrôlée pour pouvoir réutiliser ces huiles après avoir été traitées par des établissements agréés. C’est la situation qui existe également au niveau de certains établissements industriels, comme c’est le cas dans les communes d’El Bouni, El-Hadjar, Sidi Amar et Annaba, notant que les lois sont claires en matière de récupération et que les huiles usagées sont considérées comme des déchets spéciaux. Dans un rapport d’évaluation du phénomène, l’Association nationale de protection de l’environnement et de la lutte contre la pollution a confirmé que le phénomène de rejet des huiles usagées industrielles dans le milieu naturel se poursuit en Algérie,avec la croissance des parcs des voitures usagées et des établissements industriels, car ces huiles usagées menacent l’environnement. Selon des études et des recherches scientifiques, seulement 25% sont récupérés par l’entreprise Naftal sur les 9 millions de mètres cubes rejetéspar an, et le reste va dans les avaloires et dans les oueds. Ce qui a poussé l’association de la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution à poursuivre ses enquêtes de terrain pour sensibilisersur à la gravité de la situation, d’autant plus que les stations de lavage et de graissage de voitures déversentleurs huiles usagées directement dans les avaloires. C’est pourquoi l’ANPEP et pour y faire face,a décidé de porter plainte à leur encontre conformément à la loirelative à la protection de l’environnement. Il faut souligner que la gestion des huiles usagées et des combustibles résiduaires constitue un enjeu de taille pour l’environnement.Chaque année d’importantes quantités de ces substancesproduites par des sources diverses sont déversées dans la nature, nuisant à la faune et la flore. On entend par ‘’ huiles usagées’’,convient-il de le souligner, les huiles destinées à la lubrification ou à d’autres fins, qui est devenue impropre à sa fonction première parce qu’elle présente des impuretés ou a perdu ses propriétés initiales. Il existe un éventail important de secteurs commerciaux et industriels produisant des huiles usagées, notamment les services d’entretien (vidange etgraissage) des voitures et autres équipements lourds,tels ceux du transport maritime et aérien.Lorsque leurs huiles usagées deviennentimpropres à l’usage auquel elles étaient destinées en raison de la présence d’impuretés ou de la perte de leurs propriétés initiales, elles sont remplacées par de nouvelles huiles propres.

Sofia Chahine

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