Projet de réalisation d’une connexion électrique sous-marine entre l’Algérie et l’Italie : Les études sont en cours
La coopération énergétique entre l’Algérie et l’Italie est loin de se limiter au domaine du gaz. Si l’Italien Eni est un partenaire majeur et de longue date du groupe pétrogazier national Sonatrach, leur coopération dépasse aujourd’hui les domaines de l’exploitation et de la commercialisation des hydrocarbures pour s’élargir aux domaines des énergies renouvelables et du développement de l’hydrogène vert. Cette coopération énergétique est d’ailleurs appelée à passer un nouveau cap pour s’élargir au domaine de l’électricité et à terme de l’électricité verte. D’ailleurs d’Algérie n’a pas manqué d’afficher son ambition d’exporter son électricité vers l’Italie et plus largement vers l’Europe, au regard des importantes potentialités dont elle dispose. C’est ce contexte que s’inscrit le projet de réalisation d’un câble sous-marin devant reliant l’Algérie à l’Italie et conçu par la direction de la stratégie de la Sonelgaz. Un projet qui a fait l’objet de discussions entre l’Algérie et l’Italie et devrait être encore débattu à l’occasion de la présidente du Conseil des ministres italien, GiorgiaMeloni en Algérie. Le P-DG de la Sonelgaz, Mourad Adjal a d’ailleurs indiqué samedi à Alger que le projet est en cours d’étude aussi bien du côté algérien qu’italien. Le premier responsable de la Sonelgaz a indiqué que ce projet doit faire l’objet d’études approfondies, notamment en matière de financement avec pour finalité l’approvisionnement du marché italien et européen en électricité algérienne.
Quelques jours auparavant, le P-DG de la Sonelgaz a affirmé que dès que les financements seront trouvés le projet sera concrétisé « dans les plus brefs délais ».
Il est utile de rappeler dans ce contexte que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué lors de sa visite d’État en Italie au mois de mai dernier la proposition de l’Algérie de réaliser un câble sous-marin entre l’Algérie et l’Italie en vue d’approvisionner l’Italie et une partie de l’Europe en énergie électrique.
Notons que ce câble de 250 km doit relier les côtes de la ville d’Annaba à la Sardaigne, et disposera dans un premier temps d’une capacité d’approvisionnement de 1 000 à 2 000 mégawatts (MW). Il devrait être le fruit d’une collaboration entre la société algérienne Sonelgaz et la compagnie italienne Terna.
Selon la direction de la Sonlegaz, les capacités actuelles de production en électricité sont évaluées à 24 000 mégawatts et elles atteindront 30 000 MW à l’horizon 2031-2032. Avec une consommation domestique estimée à près de 14 000 MW par an, l’Algérie souhaite dispose d’un surplus de 10.000 MW et souhaite accroître ses exportations de l’électricité sur le marché international. «Notre capacité de production est intéressante, mais nous allons l’augmenter grâce aux investissements en cours, dont la capacité de production est estimée à 6 000 MW», a affirmé le PDG de Sonelgaz l’été dernier.
Hocine Fadheli