Palestine occupée : Antony Blinken appelle à une « désescalade » des tensions
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken a entamé hier une tournée au Proche-Orient au moment où la tension monte en Palestine occupée. Il a été reçu hier par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avant de se rendre à Tel Aviv puis dans les territoires occupés. À Tel-Aviv, où il a appelé au « calme » et à la « désescalade ». Cette visite, deuxième étape d’une tournée moyen-orientale éclair ayant débuté dimanche en Égypte, était prévue de longue date, mais a pris une tournure différente l’escalade de violence sioniste en Palestine occupée. »Nous appelons toutes les parties au calme et à apaiser les tensions », a lancé Antony Blinken lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue égyptien, Sameh Choukri, avant son départ du Caire.Celui-ci a plaidé pour « une solution juste » au conflit israélo-palestinien, plus que jamais dans l’impasse.
L’armée d’occupation sioniste a bombardé jeudi un camp de réfugiés palestiniens à Jenine. Raid qui a fait 9 morts et des dizaines de blessés. Tous des civils. Un dixième Palestinien a été tué par balles par les forces israéliennes jeudi, à Al-Ram près d’El Qods et plusieurs autres ont été blessés dans d’autres incidents. Cela a porté à 30 le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l’année. Le bilan est lourd. Trop lourd. Ce chiffre s’ajoute aux 144 Palestiniens assassinés en 2022 par l’armée sioniste.
Les forces d’occupation ont tué dimanche un Palestinien en Cisjordanie. Hier, elles ont tué un Palestinien à Hébron en Cisjordanie, selon les autorités palestiniennes.
Les massacres de Palestiniens de ces derniers jours prouvent que Benjamin Netanyahou est revenu au pouvoir avec l’idée d’accentuer la pression sur les Palestiniens et d’enterrer la solution à deux Etats. Il a volontairement relancé la spirale de la violence pour tenter de justifier ses crimes. Tout est réfléchi. Le premier acte de cette stratégie mortifère a commencé le 3 janvier dernier avec la provocation du nouveau ministre sioniste de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Contre l’avis de tout le monde, il s’était rendu sur l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam, provoquant ainsi la colère des Palestiniens. Itamar Ben Gvir savait très bien qu’il allait susciter le courroux des Palestiniens. Mais c’était fait sciemment. L’objectif était de replonger les territoires palestiniens dans un climat insurrectionnel afin de reprendre les assassinats de Palestiniens et de rendre impossible toute possibilité de reprise d’un dialogue palestino-israélien.
R.I.