Modernisation de la gestion des deniers publics : L’administration doit rendre des comptes !
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a insisté, hier, sur la nécessité de « préparer des responsables administratifs qui maitrisent les techniques et les outils modernes de gestion des affaires publiques ».
Les multiples chantiers de réformes initiés par l’Exécutif ne peuvent se faire sans l’accompagnement d’une administration et d’une gestion des affaires publiques qui répondent aux nouvelles exigences. C’est dans ce sens que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a insisté, hier, à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 51e promotion de l’Ecole nationale d’administration (ENA), baptisée « soixantenaire de l’Indépendance », sur la nécessité de « préparer des responsables administratifs qui maitrisent les techniques et les outils modernes de gestion des affaires publiques ». Ceci, d’autant plus, a-t-il ajouté, que « les institutions de l’État devront, dans le cadre du nouveau système budgétaire, rendre des comptes sur l’efficacité de l’utilisation des ressources publiques ». Vivier en matière d' »administrateurs », c’est donc à l’ENA qu’incombe cette mission d’accompagner les changements qui s’imposent par rapport aux évolutions que nécessitent la gestion des affaires publiques. »Il reviendra inévitablement une nouvelle fois à l’Ecole, la mission de préparer des responsables administratifs maîtrisant les techniques et les outils modernes de la gestion des affaires publiques, qui adoptera la logique d’efficience, d’efficacité et la mise en place des exigences d’une gouvernance publique rationnelle », a ainsi déclaré le Premier ministre. Cela, a-t-il ajouté, « en plus de sa capacité à concrétiser la transformation numérique de l’administration publique, d’autant plus que les institutions de l’État seront, dans le cadre du nouveau système budgétaire, responsables de leur performance et devra rendre des comptes sur l’efficacité de l’utilisation des ressources publiques ».
Pour Aïmene Benabderrahmane, « les objectifs tracés dans le programme du président de la République, qui n’a cessé de souligner leur importance à chaque occasion, ont également besoin d’une administration publique moderne qui met le service public au cœur de ses priorités, et abandonne son approche bureaucratique basée sur la logique du respect des procédures et de l’autorité des individus, au profit d’une approche qui valorise la logique des performances et des résultats et libère les initiatives institutionnelles et individuelles ». Celui-ci ajoute, dans le même ordre, que l’événement du jour, marque « les contours d’une nouvelle ère à travers laquelle nous aspirons à construire un Etat moderne », une ère, poursuit-il, « dans laquelle le pays connaîtra une économie diversifiée qui garantira au citoyen la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique loin de la logique rentière », et ce, « sans que l’État renonce à son rôle social, et ne ménageant aucun effort pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens et leur assurer une vie décente « .
Des projets et chantiers multiformes qui nécessitent inévitablement une gestion moderne et des plus irréprochables. C’est pour cela que le Premier ministre estime que « le rôle de l’Ecole ne s’arrêtera pas à la seule formation spécialisée de base, mais ira au-delà pour offrir des programmes de formation continue à caractère innovant qui permettra aux différents organismes publics et administrations d’améliorer leur ressources humaines et soutenir leurs compétences professionnelles et de gestion ». Celui-ci a mis en exergue, à cet égard, l’importance « d’une vision prospective dans la formation des dirigeants de demain ». Une vision, a-t-il ajouté, qui doit être bâtie « sur des programmes de formation qui répondent aux exigences des transformations futures, notamment celles liées à la planification stratégique, à la conduite des projets publics, à l’évaluation des politiques publiques et à la mise en place de partenariats institutionnels au niveau national et international ».
En dernier lieu, le Premier ministre a tenu à relever, lors de son intervention, la contribution de l’école nationale d’administration (ENA) à « la formation de milliers de cadres de pays africains, qui occupent aujourd’hui les postes les plus élevés dans leur pays respectifs, grâce aux connaissances approfondies et académiques qu’ils ont acquis » dans cette école.
Elyas Nour