Qualité des produits industriels : Une aide publique pour couvrir 80% des coûts de certification
Le directeur général de la compétitivité industrielle au ministère de l’Industrie, Abdelaziz Guend, a affirmé hier dans un entretien à l’APS que 2023 sera mise sous le signe de la promotion de la culture de la qualité des produits industriels locaux.Il a dans ce sens expliqué que le ministère compte diversifier ses moyens d’intéressement pour promouvoir la politique de la qualité qui doit être, selon lui, « une véritable culture et une pratique de tous les jours au niveau de l’entreprise ». Le ministère « pourrait même aller vers des moyens plus conséquents », a-t-il ajouté, en soulignant l’implication de l’Etat, à travers le ministère de l’Industrie, dans l’accompagnement des entreprises désireuses de se faire certifier ou accréditer, à travers une aide d’un montant représentant le remboursement de 80% des frais induits par la démarche de certification ou d’accréditation à hauteur de 3 millions de DA pour les accréditations et 2 millions de DA pour la certification.M. Guend évoquera, également, un autre moyen d’intéressement par son département en instaurant, depuis plusieurs années déjà, le Prix algérien de la qualité et le Prix algérien de l’innovation.Aussi, et pour accompagner les entreprises à atteindre un bon niveau de qualité, l’Etat a mis en place l’infrastructure nationale de la qualité composée des organismes qui assurent les activités de normalisation, d’accréditation, de métrologie et d’évaluation de la conformité, dont les actions sont coordonnées par le ministère de l’Industrie, a précisé M. Guend.Ces organismes, à savoir l’Institut algérien de normalisation (IANOR) pour la certification, l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC) et l’Office National de Métrologie Légale (ONML).Le responsable du ministèrede l’Industrie annoncera, en outre, une batterie de projets afin de consacrer cette politique de la qualité, à commencer par les instructions du ministre de l’Industrie quant à la livraison de la Maison de la qualité, qui abritera en outre le Musée de la métrologie, « au plus tard au mois de juillet 2023 ». D’autre part, la tutelle envisage de « mettre le paquet sur la métrologie, avec une stratégie nationale, permettant de résoudre toutes les questions liées à cette activité, et qui est en passe d’être préparée avant d’être soumise au gouvernement pour éventuellement l’adopter et la financer », a révélé le responsable.Le ministère projette, aussi, de réaliser un laboratoire national de référence en métrologie à Sidi Abdallah, représentant un investissement « qui requiert de gros moyens, du temps et surtout de la technicité », a-t-il enchainé.En attendant la concrétisation de ce projet, des solutions intermédiaires sont mises en œuvre, a rassuré M. Guend, relevant l’existence d’une vingtaine de laboratoires d’étalonnage accrédités, privés et publics, qui touchent au pesage, à la température et à la pression.De plus, le ministère prévoit de travailler en collaboration avec le département du Commerce et de la Promotion des exportations qui a, sous son égide, le Laboratoire National d’Essais (LNE) situé, lui aussi à Sidi Abdallah, « en vue de créer une sorte de pôle d’essais et d’étalonnage des produits ».Le responsable a également avancé que de « grandes entreprises publiques comptent, de leur côté, investir dans le domaine de la métrologie, et cela ne fera que du bien pour l’activité et pour les entreprises qui feront le pas ».
R.E.