Ils ont plongé sous les 50 euros : Les prix du gaz naturel au plus bas
Les prix du gaz naturel ont perdu 85% sur les marchés spots depuis le mois d’août. Ils ont atteint un plus bas depuis 18 mois.
Les craintes sur l’approvisionnement du marché européen en gaz se sont apaisées et cela se ressent sur les marchés du gaz en Europe. Ces derniers ont atteint leur plus bas après avoir cuminé l’été dernier sur fond de baisse inédite, puis de suspension des livraisons de gaz russe en Europe. Hier, le TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne pour les marché spots, s’échangeait sous la barre des 50 euros le mégawattheure (MWh), à 49,43 euros, après avoir atteint la veille 47,70 euros, son plus bas depuis près de 18 mois.Le TTF a dévissé de plus de 85% depuis son dernier pic en août, et d’environ 35% depuis le début de l’année.Les inquiétudes autour d’un manque de gaz en Europe pour l’hiver en raison des baisses d’approvisionnement venant de Russie se sont largement dissipées. »En effet, la fin de l’hiver n’est plus qu’à quelques semaines et les installations de stockage de gaz en Europe sont encore remplies à 64% », explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, contre un peu moins de 40% et 30% les deux dernières années à la mi-février.S’il reste toujours possible que le mois de mars soit exceptionnellement froid et que les particuliers continuent de chauffer leurs habitations jusqu’en avril, il reste « fort probable que la phase de remplissage de l’hiver prochain commence au niveau confortable de plus de 50% », poursuit l’analyste.Les prix pourraient toutefois remonter l’hiver prochain, la situation actuelle étant principalement le résultat d’un hiver exceptionnellement doux en Europe, mais aussi d’une demande de gaz naturel liquéfié en Chine plus faible « pour la première fois en 40 ans ».
De leur côté, les prix du pétrole poursuivaient leur baisse hier, plombés par les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale.
Vers 10H30 GMT, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en avril abandonnait 1,34% à 81,94 dollars.Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 1,52% à 75,20 dollars.Les attentes du marché « se sont modifiées pour tenir compte de la résilience de l’économie américaine et de l’inflation qui persiste », explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.Les indicateurs de l’activité économique PMI aux États-Unis se sont montrés plus résilients qu’attendus, ce qui pourrait pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à augmenter ses taux directeurs plus que prévu.Or, une nouvelle hausse des taux pèserait sur « les perspectives de croissance des États-Unis et, dans une certaine mesure, celles du reste du monde », poursuit M. Evangelista.
Hocine Fadheli