Elle compte les porter à 100 milliards M3/an dans les 5 ans : Sonatrach booste ses exportations gazières
Le gaz naturel jouera un rôle central dans la transition énergétique et le processus de décarbonation de l’économie mondiale. Le demande en gaz devrait ainsi augmenter de plus du tiers d’ici 2050. L’Algérie compte, dans ce contexte jouer un rôle majeur sur le marché gazier et multiplie les investissements pour consolider ses réserves et sa production. Sonatrach table sur une augmentation de ses exportations à 100 milliards m3 dans les 5 ans.
Sonatrach met le paquet pour développer sa production d’hydrocarbures et notamment de gaz naturel. Un plan d’investissement de 30 milliards de dollars dans l’exploration et la production à l’horizon 2027 en plus d’autres investissements dans le GNL et le GNL vert. L’objectif est de répondre aux besoins de consommation interne, mais aussi de mettre en place des quantités supplémentaires sur le marché international. Il s’agit pour la Sonatrach de répondre à ses engagements envers ses partenaires, mais surtout de consolider sa place sur le marché et de jouer le rôle d’acteur majeur du gaz et de la transition. Et cela se voit à travers les objectifs de la Sonatrach s’est assignée. En effet, le P-DG du groupe pétro-gazier national, Toufik Hakkar, a annoncé hier à l’ouverture du 7e symposium de l’Association algérienne de l’industrie du gaz que l’Algérie prévoit de mettre sur le marché pas moins de 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an au cours des cinq années à venir. Des objectifs qui permettront à la Sonatrach de continuer « à assurer à ses partenaires un approvisionnement sûr, fiable, stable et durable en gaz naturel, tant que la demande de gaz est assurée sur le moyen et le long terme ». L’Algérie a d’ailleurs démontré sa capacité à constituer une véritable alternative pour ses partenaires au cours des derniers. Cela a induit la mobilisation d’importants investissements et la multiplications des efforts, « pour approvisionner, avec des quantités supplémentaires, en gaz naturel en 2022, en plus d’honorer ses engagements envers ses clients locaux et étrangers » a rappelé dans ce sens Hakkar , lequel a souligné , que la Sonatrach a l’intention de continuer à développer son potentiel gazier afin de placer des volumes supplémentaires sur les marchés nationaux et internationaux, notamment le marché européen. Un effort qui nécessitera aussi l’engagement des partenaires aux côtés de la Sonatrach, en mobilisant les investissements nécessaires pour augmenter la production. Il a ainsi souligné que l’Algérie offre un environnement favorable aux investisseurs étrangers dans le secteur de l’amont gazier, avec un cadre réglementaire clair, des réserves importantes, une infrastructure développée, des partenariats stratégiques et des avantages fiscaux attractifs » a-t-il affirmé, remerciant pour l’occasion les partenaires de son groupe qui continuent à investir dans l’amont gazier algérien et à encourager les acteurs internationaux à rejoindre le groupe et travailler avec lui pour mettre plus de ressources en gaz naturel sur le marché. Le P-DG de la Sonatrach a d’ailleurs souligné l’importance du développement de l’amont gazier d’autant plus que « le gaz est une énergie fondamentale et d’avenir qui contribue à la transition énergétique équitable et inclusive et à la sécurité énergétique ».
D’ailleurs, le Secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz, Mohamed Hamal a indiqué a lui-aussi souligné que e le gaz naturel jouera un rôle fondamental à l’avenir. Chiffres à l’appui, Hamal a précisé que les experts du Forum s’attendaient à ce que la demande de gaz augmentera de 36 % environ en 2050. Une hausse qui sera alimentée par la démographique mondiale, qui connaîtra une augmentation de la population de 1,8 milliard d’âmes, ainsi qu’à la croissance de l’économie mondiale dont la valeur passera de 95 trilliards de dollars actuellement à plus de 200 trilliards en 2050. S’agissant du rôle de l’Algérie, le Sg du Forum des pays exportateurs de gaz a affirmé que « l’Algérie est un pays fiable dans le domaine gazier », soulignant qu’elle joue aujourd’hui un rôle efficace et reconnu, appelé à évoluer à l’avenir, compte tenu de la disponibilité des ressources et des compétences pour le développement de l’industrie du gaz. Le même responsable a rappelé que l’Algérie abritera le septième sommet des chefs d’Etats et de gouvernements des pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz d’ici la fin de l’année courante, ajoutant qu’elle abritera également le siège de l’Institut de recherche du Forum dont l’accord de création a été signé en février dernier.
Samira Ghrib