Le FMI s’inquiète d’une hausse des risques pour la stabilité financière : L’année 2023 sera « difficile »
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, réitéré sa prévision d’une année 2023 encore difficile, avec une croissance mondiale ralentie en deçà de 3% en raison des séquelles de la pandémie de coronavirus, de la guerre en Ukraine et du durcissement des politiques monétaires. Le FMI, qui a prévu une croissance mondiale de 2,9% cette année, doit publier de nouvelles prévisions le mois prochain.
La patronne du FMI a aussi affiché certaines inquiétudes estimant que les risques pour la stabilité financière s’étaient accrus et a appelé à rester vigilant, bien que les mesures prises par les économies avancées aient calmé les tensions sur les marchés. La faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) le 10 mars a généré des inquiétudes sur la solidité du secteur bancaire aux Etats-Unis et en Europe. Première victime européenne, Credit Suisse a été repris en catastrophe par sa compatriote UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse. « Il est clair que les risques pour la stabilité financière ont augmenté », a déclaré dimanche Kristalina Georgieva lors du Forum sur le développement de la Chine, un événement organisé à Pékin par le gouvernement chinois.
Des valeurs bancaires encore en chute vendredi
Kristalina Georgieva estime que les responsables politiques des économies avancées ont réagi de manière décisive aux risques de stabilité financière à la suite de faillites bancaires mais qu’il fallait rester vigilant. « Nous continuons donc à suivre de près l’évolution de la situation et à évaluer les implications potentielles pour les perspectives économiques et la stabilité financière mondiales », a-t-elle déclaré, ajoutant que le FMI accordait une attention particulière aux pays les plus vulnérables, notamment les pays à faible revenu où le niveau d’endettement est élevé. Elle a également mis en garde contre la fragmentation géoéconomique qui pourrait diviser le monde en blocs économiques rivaux, entraînant « une division dangereuse qui laisserait tout le monde plus pauvre et moins sûr ».
Pour l’année prochaine et même si les perspectives pour 2024 sont meilleures, la croissance mondiale restera bien en deçà de sa moyenne historique de 3,8% et les perspectives pour la croissance mondiale restent faibles, a-t-elle déclaré
Chokri Hafed