CNDH : Les efforts de l’Etat en matière de prise en charge des autistes salués
Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a salué, samedi, les efforts fournis par l’Etat pour la prise en charge et l’insertion des autistes dans leur environnement social, et ce dans le cadre d’une politique visant à prendre en charge les catégories sociales nécessitant une prise en charge particulière. Dans un communiqué à la veille de la célébration de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme qui coïncide avec le 2 avril de chaque année, le CNDH a salué « les efforts déployés pour assurer une insertion souple des autistes dans leur environnement social, et ce dans le cadre de la politique de l’Etat tendant à prendre en charge les catégories sociales nécessitant une prise en charge particulière ». Le CNDH a appelé, dans ce cadre, à consentir « davantage d’efforts ciblés, notamment la prévention précoce de l’autisme et la prise en charge de ses problèmes à travers un travail méthodique ». Le Conseil a mis l’accent sur l’association de tous les secteurs concernés par la prise en charge des autistes et la mise en place d’un mécanisme de coordination efficace et permanant entre les différents acteurs dans ce domaine en vue d’une large sensibilisation et un dépistage conforme aux normes d’une plateforme nationale réunissant les différentes étapes de diagnostic, outre le suivi de l’autiste, permettant ainsi le dépistage précoce et de faire le nécessaire en l’insérant dans la société. Le CNDH a souligné l’importance « de mettre en place un fichier national dédié à cette catégorie permettant une affectation géographique scientifique et précise des spécialistes en pédopsychiatrique en fonction de données scientifiques et précises », relevant la nécessité de « prendre en charge l’autiste depuis le premier diagnostic pendant l’enfance et de garder son dossier médical tout au long de sa vie pour le suivre et établir le progrès réalisé dans sa thérapie ainsi que les difficultés entravant son neuro-développement ». Le Conseil a également plaidé pour « la mise en place d’un programme national de formation, adapté aux nouveaux développements scientifiques au profit de tous les acteurs en matière d’autisme, et ce en coordination avec les secteurs concernés et les différentes parties ». Ce programme, qui inclura tous les domaines relatifs au trouble du spectre de l’autisme (TSA) partant des services médicaux, de la psychologie, de l’orthophonie et des différentes spécialités y afférentes, sera concrétisé sur le terrain à travers la mobilisation du potentiel disponible pour accompagner les parents des enfants atteints, notamment pour agir avec des méthodes idoines de prise en charge à même d’assurer une prévention précoce et des programmes thérapeutiques. Le Conseil a aussi réitéré son appel à « asseoir un cadre juridique inclusif pour cadrer avec la loi 02-09 du 8 mai 2022 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées et avec la Convention internationale des droits des personnes handicapées, en sus de mettre ses dispositions au diapason des derniers développements et découvertes médico-scientifiques ». Célébrant la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le CNDH rappelle que « cet handicap n’est pas considéré comme étant une maladie par les spécialistes en la matière il s’agit plutôt, de par ses manifestations, d’un trouble de neurodéveloppement qui engendre des comportements anormaux chez l’humain ».
APS