Annaba : L’aquaculture intégrée à l’agriculture suscite l’engouement
L’aquaculture intégrée à l’agriculture intéresse le monde rural de par sa contribution à l’enrichissement des sols et ainsi à l’accroissement de la production.
Une expérience aux résultats probants a été enregistrée à Oued El Aneb où, un agriculteur a adhéré à cette activité. L’agriculteur dont l’exploitation plantée d’agrumes, d’oliviers et de légumes, dispose d’un réservoir utilisé comme bassin de pisciculture. Après un début timide, l’exploitant agricole est en passe de devenir un fournisseur de produits d’aquaculture au marché local. D’autres expériences réussies ont été d’ailleurs enregistrées par la Direction des Services Agricoles (DSA) d’Annaba ainsi que par la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques. Il faut souligner que la notion d’aquaculture intégrée à l’agriculture s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale initiée à la fin des années 2000, qui a débuté localement avec des cycles de formation, notamment au profit des femmes d’abord sur la préparation du poisson d’eau douce autour des barrages puis celle des formateurs ayant trait à la technique d’élevage. L’ensemencement des bassins d’irrigation constitue une méthode pour tirer profit de l’eau d’irrigation, riche en substances organiques. Ceci procure des avantages certains, à savoir la baisse des dépenses pour l’achat des engrais et l’accroissement du rendement agricole. Dans le programme national 2020-2024, la priorité a été accordée à l’élevage du Tilapia, un poisson dont la chair est plutôt appréciée par le consommateur. Des agriculteurs ont néanmoins soulevé le problème de l’électrification dont certaines zones sont dépourvues. Il y a également lieu d’indiquer que des jeunes exploitants louant des terres, butent sur le refus des propriétaires d’autoriser des constructions de bassins. « Des propositions ont été faites pour creuser des bassins aquatiques qui seront tapissés par une géo-membrane et qui peuvent être facilement remblayées, si l’activité venait à s’arrêter », affirme-t-on.
Sofia Chahine
