La PCH annonce l’acquisition de 500 types de médicaments : Faire face aux tensions sur l’approvisionnement
La Pharmacie centrale des hôpitaux a pris une batterie de mesures afin de faire face aux tensions sur l’approvisionnement des médicaments. Ainsi un programme d’acquisition de médicaments a été tracé, en plus de l’amélioration de la gestion des stocks à travers la numérisation du process.
La Pharmacie centrale des hôpitaux, qui assure l’approvisionnement des établissements de soins, hôpitaux et cliniques privées, en plus de la Protection civile avec près de 600 types de médicaments a tracé un important programme pour mettre fin aux tensions enregistrées régulièrement depuis quelques mois déjà. C’est dans ce contexte que le premier responsable de la PCH, Samir Farhat, a annoncé hier, dans une déclaration à l’APS, l’acquisition de 500 types de médicaments pour renforcer le stock de la PCH et des pharmacies des hôpitaux, notamment celles ayant connu une pression ces derniers jours, assurant que les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort pour garantir les moyens financiers nécessaires aux soins.
Il a ainsi indiqué que la PCH avait acquis « 500 types de médicaments pour renforcer le stock de la PCH et les pharmacies des hôpitaux, notamment celles qui ont connu une pression », insistant sur les médicaments entrant dans le cadre de l’anesthésie et destinés aux opérations chirurgicales. La PCH « a tracé un programme proactif conformément aux demandes des établissements hospitaliers pour l’acquisition de plusieurs médicaments, dont ceux utilisés en anesthésie selon les besoins programmés, mais ces demandes dépassent souvent la quantité acquise en raison des nouveaux cas enregistrés d’où la pression sur les médicaments », a-t-il expliqué. Le DG de la PCH a d’ailleurs tenu à expliquer que la « pression » enregistrée sur les fournitures en médicaments s’explique par la reprise desactivités médicales après la Covid-19 notamment dans les services de chirurgie en général et le traitement de nouveaux cas de malades d’où la cadence accrue des activités au niveau des services en question.
Les mesures prévues pour faire face aux tensions sur l’approvisionnement en médicaments dépassent ce programme d’approvisionnement, et prévoit également l’amélioration de la gestion des stocks de la PCH en médicaments à travers la numérisation du processus. Dans ce sens, le directeur général de l’établissement a indiqué que « la PCH a lancé, durant ce mois, une plateforme numérique pour gérer les demandes des établissements hospitaliers, et malgré une réticence au début, le nombre de demandes électroniques a enregistré une hausse graduelle pour atteindre à présent 600 demandes ». Il ajoute que la PCH compte passer à une deuxième étape en matière de numérisation, pour optimiser la gestion solidaire des stocks des établissements hospitaliers à travers le transfert des médicaments avant la date de péremption d’un établissement hospitalier à un autre en cas de besoin.
En ce qui concerne le cas particulier des anti-cancéreux et qui ont connu des tensions au cours des derniers mois, le DG de la PCH a assuré que le problème des ruptures de certains médicaments anti-cancereux « ne se pose pas », néanmoins en vue d’une amélioration de la prise en charge des patients « nous œuvrons à assurer la disponibilité de médicaments innovants ». Il expliquera aussi que « des bons de commandes seront signés dans les délais impartis pour les livrer aux établissements hospitaliers prochainement ». Pour rappel, le premier responsable de la PCH avait annoncé au mois de janvier dernier, l’acquisition de 62 produits d’oncologie entrant dans le cadre du traitement des malades atteints de cancer. Parmi ces produits, il citera à titre d’exemple la Cisplatine, la Vincristine et la Méthotrexate qui avaient connu ces deux dernières années de fortes perturbations. Il avait alors expliqué les tensions sur l’approvisionnement en produits d’oncologie par la pression mondiale générée par la forte demande sur ces produits essentiellement fabriqués en Chine et en Inde. Il est utile de noter qu’au-delà, le département en charge de l’Industrie pharmaceutique a initié une politique pour réduire progressivement la dépendance aux médicaments stratégiques importés. C’est ainsi que des actions ont été engagées pour développer la production locale de médicaments d’oncologie, mais aussi d’insuline. Dans ce sens, le groupe public Saïdal a lancé au mois de mars dernier au niveau de son unité de Constantine une ligne de production d’insuline en flacons destinée à la PCH.
Hocine Fadheli