Mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour : Le projet lancé l’été prochain
Le lancement du projet de développement de la mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa a été accéléré. Le ministre de l’Énergie et des Mines l’annonce pour le mois de juillet prochain, au lieu de 2026 comme initialement prévue.
Le programme de développement minier est au cœur du plan de diversification de l’économie nationale annoncé par les plus hautes autorités du pays. La réduction des plans de développement des grands projets d’exploitation et de valorisation des ressources minières est aujourd’hui un objectif prioritaire pour l’Exécutif et à sa tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. C’est dans ce contexte que le projet de développement des mines de zinc et de plomb de Tala Hamza à Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa a été à l’ordre du jour de la dernière réunion du Conseil des ministres. Un projet qui devrait être lancé dès l’été prochain précise dans ce sens le ministère de l’Énergie et des Mines. Le département de Mohamed Arkab a indiqué hier dans un communiqué que « toutes les conditions » nécessaires ont été mises en place pour lancer la réalisation du projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza à en « juillet prochain ». Un lancement qui permettra l’entrée effective en exploitation de la mine dès la fin de l’année 2025, précise la même source.
Et de préciser que « toutes les procédures administratives liées au projet ont été finalisées ».
Priorité à l’emploi des jeunes de la région
Le ministère de l’Énergie et des Mines explique aussi que les travaux sont en cours pour mettre en place les structures logistiques nécessaires au lancement du projet que ce soit en matière de transport, d’approvisionnement en eau, en sus de l’aménagement d’un quai dédié au port de Béjaïa. Le Département de Mohamed Arkab a également tenu à rassurer quant à l’empreinte environnementale du projet. Il a ainsi réaffirmé que le démarrage de l’exploitation minière se fera « conformément à l’étude de faisabilité du projet, approuvée selon les règles prévues dans les exigences liées à la protection de l’environnement, en accord avec les exigences environnementales et la spécificité de la mine ».
De plus, il sera réalisé « sans négliger l’impact positif de l’exploitation de ce projet structuré et stratégique pour le pays, ainsi que sur le développement économique de la région en particulier, en créant environ 780 emplois directs et 4000 emplois indirects, et en offrant aux diplômés des universités et des centres de formation professionnelle de la région des opportunités de formation dans ce domaine et leur intégration ultérieure dans le projet ».
Le ministère a ajouté que la « priorité » sera accordée à l’emploi des jeunes de la région. Il précisera dans ce contexte que des rencontres et des séminaires animés par les cadres du secteur minier et par la société mixte algéro-australienne Western Mediterranean Zinc WMZ chargée de la réalisation et de l’exploitation du projet, sont prévus et devront réunir les représentants de la société civile, les enseignants universitaires, les chercheurs et les économistes.
Rappelons que lors du dernier Conseil des ministre, le Président Abdelmadjid Tebboune a souligné « l’importance économique majeure » de ce projet minier et a ordonné « de réduire tous les délais liés aux chantiers techniques secondaires pour accélérer l’entrée en exploitation de ce projet, d’autant que l’étape des régularisations administratives est dépassée. »
Notons que la mine s’étend sur une superficie de 234 hectares, avec une réserve exploitable estimée à 34 millions de tonnes de minerai.
Samira Ghrib