Création de la société algérienne de régulation des produits agricoles « SARPA » : L’État resserre le contrôle sur les marchés
Une société dédiée à la régulation des produits agricoles a été créée hier. Celle-ci devra centraliser l’achat des produits de large consommation, gérer les stocks et les espaces de stockage et diriger les excédents vers les marchés à l’export.
L’approvisionnement du marché a connu des perturbations régulières au cours des derniers mois, ce qui a induit des hausses des prix parfois à des niveaux qui dépassent tout entendement, même si c’est de manière conjoncturelle. Aussi, et afin d’éviter de nouvelles perturbations, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires, les pouvoirs publics ont multiplié les mesures destinées à anticiper les besoins du marché, évaluer les capacités de production nationale, gérer les stocks, pour mieux réguler le marché. Une démarche entreprise conjointement par les départements de l’Agriculture et du Commerce. Ainsi et en plus du lancement d’une vaste enquête nationale d’évaluation des capacités nationales de production et des besoins en matière d’importation et du nouveau plan de réalisation des marchés de gros, les deux ministères viennent de procéder à la création une nouvelle entreprise de régulation des produits agricole. C’est en marge d’une réunion de coordination avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a annoncé a naissance de la Société algérienne de régulation des produits agricoles « SARPA ». « Conformément aux directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à réaliser l’équilibre sur le marché national, La société algérienne de régulation des produits agricoles a été créée, dans le but de réguler la production pour approvisionner le marché national en produits agricoles de large consommation dont les légumes et les fruits stockables, tout en orientant l’excédent vers l’exportation en coordination avec le ministère du Commerce », a déclaré le ministre. Ce dernier a précisé que « dans une première étape, nous procéderons à la prise en charge des besoins du marché local, puis nous nous dirigerons vers l’exportation, en ce sens que nous avons ouvert la voie à toutes les entreprises publiques ou privées, pour peu qu’elles se conforment au cahier des charges et qu’elles soient qualifiées pour toutes les étapes administratives, techniques et sanitaires ». Cette démarche s’inscrit dans le cadre des orientations du Président Tebboune qui avait ordonné, lors d’une réunion du Conseil des ministres tenue fin avril dernier, la création d’un office chargé de l’achat, auprès des agriculteurs de tous les produits de large consommation. Une instance dont l’objectif est de mettre fin à l’anarchie qui règne dans la distribution des produits agricoles frais minés par les intermédiaires, mieux contrôler les prix, tout en garantissant une juste rémunération des agriculteurs et producteurs.
Hocine Fadheli