Facilitation du retour des compétences expatriées et protection de la diaspora : Les engagements de Tebboune
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré hier ses engagements envers notre diaspora et a souligné la nécessité de garantir la prise en charge des membres de la communauté établie à l’étranger ainsi que de faciliter le retour des cadres algériens expatriés.
La situation de la communauté nationale à l’étranger a été à l’ordre du jour de la réunion périodique du Conseil des ministres dirigée hier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Selon le communiqué des services de la présidence de la République qui a sanctionné les travaux de la réunion, le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a présenté hier un exposé sur la situation de notre diaspora. L’occasion pour le Président Tebboune de réitérer ses engagements envers la communauté nationale établie à l’étranger. Dans ce contexte, le Chef de l’État a souligné l’importance primordiale accordée par l’État à l’écoute constante des préoccupations de notre « communauté et à sa prise en charge par le biais des canaux diplomatiques, dans le cadre de l’engagement du Président à améliorer les conditions de la communauté algérienne dans divers domaines culturels et sociaux », souligne le communiqué de la présidence de la République. Il s’agit aussi de « faciliter le retour des compétences et des cadres algériens, notamment à la faveur des conditions favorables à un décollage économique prometteur qui profitera au peuple algérien ». Le président de la République a salué, dans ce cadre, « les performances du ministère des Affaires étrangères tendant à maintenir les passerelles de communication et à renforcer les liens entre notre communauté et la mère-patrie ». Le Président Tebboune souligne ainsi l’attachement de l’État et de la République à garantir la protection des ressortissants algériens, à préserver leurs droits et à les promouvoir où qu’ils soient. Il faut dire que le renouvellement des engagements du président de la République envers la diaspora intervient dans un contexte loin d’être anodin, lequel est marqué par les récents évènements en France.
Il est utile de rappeler dans ce contexte que la mort du jeune franco-algérien Nahel par le tir d’un policier mardi à Nanterre en banlieue parisienne a mis en lumière les pratiques discriminatoires envers les communautés issus de l’immigration en France. Les émeutes qui ont suivi ce crime clairement racial ont vite fait été récupérées par les milieux politiques de droite et d’extrême droite pour animer un débat stérile sur la place de l’immigration en France et alimenter les discours haineux envers l’immigration d’origine algérienne et l’Algérie en particulier. Les récents propos du président du parti d’extrême droite RN, Jordan Bardella et qui tente d’assimiler à de « l’ingérence » la préoccupation légitime affichée par les autorités algériennes quant à la situation de notre diaspora après l’assassinat de Nahel en sont la parfaite illustration. Il faut dire que l’État s’est engagé à préserver les intérêts des membres de la communauté nationale à l’étranger et à prendre en charge ses préoccupations. Un engagement pris par le Président Tebboune dès son discours d’investiture, et qui a été illustré à travers les différentes mesures prises pour renforcer les liens entre la mère-patrie et les membres de la communauté nationale établie à l’étranger à travers les canaux diplomatiques. Une promesse que le Président Tebboune réitère à chacune de ses rencontres avec les membres de la Diaspora lors de ses visites d’État à l’étranger, et qui est suivie par des mesures concrètes, à l’image du dispositif mis en place pour permettre aux membres de la diaspora de bénéficier du système de couverture sociale en Algérie, ou des décisions d’ouverture de centres culturels algériens dans divers pays, entre autres. Un engagement qui s’est également illustré par les programmes mis en place afin d’associer les compétences algériennes aux programmes de développement, de recherche et d’innovation nationaux. C’est dans ce contexte qu’une première conférence nationale des hautes compétences algériennes établies à l’étranger a été organisée au mois de mai dernier à Alger et au cours de laquelle le ministère des Affaires étrangères a annoncé un programme en cours pour la mobilisation des compétences algériennes établies à l’étranger, en fonction de la spécialité de chaque catégorie.
Hocine Fadheli