Promotion des exportations hors-hydrocarbures : Les opérateurs saluent les mesures prises
Le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, s’est félicité, dans une déclaration à l’APS, des efforts considérables consentis ces dernières années en faveur des exportateurs hors hydrocarbures, à travers les facilitations douanières, administratives et financières. Moula ajoutera que l’ouverture prévue de banques algériennes à Paris, à Nouakchott et à Dakar permettra d’assurer aux opérateurs l’accompagnement bancaire nécessaire, et de propulser par la même les exportations hors hydrocarbures, établies à près de 7 Mds Usd l’année dernière. Le président du CREA a soutenu que l’économie algérienne jouissait aujourd’hui, grâce à la batterie de mesures annoncées puis concrétisées en vue de réaliser la diversité économique, d’aouts lui permettant de devenir « leader en matière d’exportation, notamment vers l’Afrique, les pays arabes et méditerranéens ». Et d’ajouter que la création d’espaces d’exposition permanents de produits algériens à l’étranger, au Sénégal et en Mauritanie dès juillet courant, « encouragera aussi bien les industriels que les exportateurs, en ce sens que ces espaces deviendront des plateformes d’exportation et de contact durable entre les producteurs algériens et les partenaires étrangers ». Par ailleurs et dans le même contexte, des opérateurs et des experts ont affirmé que les facilitations administratives et douanières concrétisées par l’Etat pour stimuler les exportations hors hydrocarbures, l’implantation d’espaces d’exposition permanents de produits algériens dans nombre d’Etats africains, et l’ouverture de filiales de banques publiques à l’étranger, étaient à même de promouvoir l’exportation en Algérie. Concernant la méthode axée sur les objectifs engagée par les pouvoirs publics pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures, le président du CREA a qualifié l’objectif de 13 Mds USD d’exportation hors hydrocarbures à réaliser cette année, de « très important ». « Cette approche permet aussi bien aux pouvoirs publics qu’aux opérateurs de définir les moyens à mobiliser pour y parvenir », expliquera-t-il. Moula appelle à renforcer la chaine logistique en Algérie. De son côté, le président du Cluster algérien des fruits et légumes à l’export « CAFLEX », Toufik Hadkeheil a mis en exergue le rôle des facilitations, douanières et administratives notamment, dont bénéficient les entreprises exportatrices en Algérie, appelant à davantage d’accompagnement et d’encadrement de l’activité d’exportation sur le plan bancaire. Le président de ce Cluster a relevé l’importance pour les exportateurs de s’organiser en clusters spécialisés afin de « mutualiser les moyens logistiques, de production et de distribution de telle sorte à couvrir, ensemble, les marchés mondiaux de manière plus large ».
Contrats de performance
Quant aux capacités de l’Algérie en matière d’exportation des produits agricoles, Hadkeheil a rappelé que notre pays regorgeait de « moyens d’exportations considérables » dans ce segment d’activité, à la faveur de la qualité et la diversité des produits à longueur d’année, mais également à la faveur de la superficie agricole, du climat idoine et du développement qu’a connu récemment le secteur agricole. Il a, à ce propos, appelé à exploiter, de la meilleure manière qui soit, ces atouts et œuvrer à l’amélioration des moyens logistiques, à savoir: le transport, le stockage et les chaines du froid. Le cluster qu’il supervise détient, de surcroît, l’ensemble des certificats de conformité aux normes internationales en matière de produits agricoles, ce qui boostera encore plus les produits algériens sur les marchés internationaux, a-t-il soutenu. Concernant l’ouverture prévue d’expositions algériennes permanentes en Mauritanie et au Sénégal, au cours de juillet, dans l’objectif de contribuer à soutenir les exportations algériennes et à renforcer la présence des produits nationaux sur les marchés africains, l’opérateur a salué cette « excellente initiative », relevant l’importance de développer davantage les mécanismes de la diplomatie économique au service de l’entreprise algérienne et du producteur algérien à l’étranger. De son côté, l’économiste Ali Harbi a mis en avant l’approche adoptée par les pouvoirs publics en termes d’exportations hors hydrocarbures, axée sur des objectifs annuels, appelant, par là même, à « accélérer » la concrétisation de la stratégie nationale tracée dans le domaine des exportations hors hydrocarbures. « L’objectif, fixé pour cette année, d’atteindre 13 milliards Usd d’exportations hors hydrocarbures est un objectif ambitieux et très réalisable », a-t-il précisé, ajoutant que l’Algérie a montré de grandes capacités d’exportation de nombre de produits ces dernières années, notamment dans la sidérurgie et l’agroalimentaire. L’expert a souligné l’impératif de mettre en place une stratégie à l’horizon 2030, laquelle prévoit des contrats de performance sectoriels, et de procéder à une évaluation annuelle, afin d’assurer une croissance durable des exportations hors hydrocarbures.
R.E.