Conseil supérieur des exportateurs : Assurer la prise en charge des préoccupations des opérateurs économiques

Le Président Tebboune a enjoint, mardi, dans son allocution d’ouverture de la première édition de la « Médaille d’honneur de l’exportation », placée sous le thème « Engagement, réalisations et perspectives », au Gouvernement de créer, « dans les plus brefs délais », un « Conseil supérieur des exportateurs, aux fins d’améliorer la prise en charge des préoccupations des exportateurs, les incitations et les facilitations qui leur sont destinées ».  Une structure contribuera, de l’avis des économistes interrogés hier par l’APS, à augmenter davantage les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie et à renforcer la relance économique. Cette décision contribuera, selon l’expert en économie, Dr. El Houari Tighersi, à créer un dispositif pour soulever les problèmes, proposer les solutions et tirer profit des expertises des exportateurs algériens en vue d’augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures. Il a cependant recommandé d’éviter « une gestion administrative » du Conseil, d’autant que le Président Tebboune l’a dédié aux exportateurs, et par conséquent, il doit être une instance indépendante garantissant un environnement « plus efficace » pour les exportateurs. L’expert dira qu’en dépit de la hausse record du volume des exportations hors-hydrocarbures l’Algérie n’a pas atteint encore les capacités nationales d’exportation, d’où l’importance de revoir les modalités de relancer ces capacités à travers ce conseil. La nouvelle loi sur l’investissement et autres lois « contribueront ainsi à réduire les coûts de production et à améliorer le produit algérien pour être plus compétitif au niveau international », a-t-il expliqué. Pour sa part le Pr. Mourad Kouachi dira que le Conseil « aura un grand rôle » dans l’augmentation du volume des exportations hors hydrocarbures à la faveur de la stratégie claire de l’Etat dans ce domaine qui a permis d’augmenter la valeur des exportations à 7 milliards de dollars en 2022. Kouachi a souligné que la création de ce Conseil contribuera à atteindre l’objectif des 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2023, car il permettra l’accompagnement des exportateurs et la levée des entraves bureaucratiques pour que l’économie nationale puisse s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures. La création du Conseil supérieur des exportateurs vient s’ajouter aux « mesures importantes » prises par l’Etat pour encourager l’exportation, à l’instar de la création de banques algériennes à l’étranger, la réalisation de la route Tindouf (Algérie)- Zouerate (Mauritanie) et aux efforts déployés pour la création de zones franches de commerce avec la Mauritanie, le Niger et le Mali, selon l’expert.

Chokri Hafed