Mahmoud Abbas au camp de Jénine : Symbole de lutte, de résistance et de défi

Le président palestinien Mahmoud Abbas  a effectué hier une visite au camp de Jénine où il a indiqué que ce camp de réfugiés reste un symbole de lutte, de résistance et de défi.

« Nous sommes venus aujourd’hui, pour continuer à reconstruire le camp et la ville, pour les réhabiliter tels qu’ils étaient et mieux », a indiqué le président palestinien.

« Nous n’oublierons pas les camps de Naplouse et tous les camps de la patrie, et nous n’oublierons pas El-Qods, capitale  éternelle de l’État de Palestine », a-t-il ajouté. En outre, il a souligné que le peuple palestinien résistera et luttera toujours pour sa terre et  refuse  de quitter sa patrie. Mahmoud Abbas a remercié tous ceux qui ont apporté leur soutien à Jénine et à son camp, en particulier l’Algérie, exprimant son espoir que chacun apportera son soutien pour achever la reconstruction de Jénine. Notons que le camp de réfugiés de Jénine fait l’objet d’agressions régulières de la part de l’occupant sioniste. La dernière agression qui date de la semaine dernière a fait 13 martyrs palestiniens. Cette dernière a vivement été condamnée sur le plan international et considérée comme une violation du droit international.

Notons par ailleurs que le Bureau des droits de l’Homme des Nations unies dans les territoires palestiniens occupés, a appelé, mardi, « l’entité sioniste à mettre fin à toutes les expulsions forcées discriminatoires des Palestiniens à El-Qods-Est occupée », soulignant que « cette pratique est interdite par le droit international ». « Le droit international humanitaire interdit à l’occupant sioniste d’imposer ses propres lois dans les territoires palestiniens occupés. De plus, les lois appliquées contre les Palestiniens sont elles-mêmes de nature discriminatoire et constituent une violation flagrante d’Israël, dans le domaine des droits de l’homme « ,  a dénoncé le bureau onusien, appelant l’entité sioniste à abroger immédiatement lesdites lois. L’entité sioniste « doit abroger ces lois qui ont facilité et permis aux organisations de colons de cibler des Palestiniens tels que Noura Ghaith et Mustafa Sub Laban, et mettre fin à la pratique des expulsions forcées visant les Palestiniens à El-Qods-Est ».

Abordant le cas de la famille Ghaith-Sub Laban expulsée abusivement, mardi, par les forces d’occupation de sa maison à El-Qods-Est, où elle habite depuis 1953, l’institution onusienne a appelé à traiter en urgence sa situation, soulignant que cette décision est « discriminatoire ». « L’expulsion forcée mardi d’un couple palestinien âgé de la maison familiale dans laquelle ils vivent depuis 1953, met en évidence les expulsions forcées discriminatoires et la menace de transfert forcé qui pèse sur plus d’un millier Palestiniens vivant à El-Qods-Est « occupée », a fait savoir le bureau, dans un communiqué publié, mardi.

Il est également utile de noter que le domicile d’une journaliste de l’agence palestinienne de presse, Wafa, a été pris d’assaut ce mercredi par les forces d’occupation sionistes à Al-Khalil, au sud de la Cisjordanie occupée. « Ma maison et celles de mes frères, y compris celle du chef de l’autorité foncière palestinienne, Alaa Al-Tamimi et le domicile de mon oncle et de son fils, l’avocat Adel Al-Tamimi, ont été attaqués et endommagés et leurs portes et fenêtres brisés par l’armée d’occupation accompagnée de chiens policiers », a dénoncé la journaliste, Jawed Al-Tamimi, citée par Wafa. Elle a également fait savoir que des bombes à gaz toxique avaient été lancées à proximité de la maison familiale. Lundi, deux journalistes palestiniens ont été violemment agressés par des soldats sionistes au cours d’un contrôle au poste militaire à Deir Sharaf, à l’ouest de Naplouse. Un nouveau rapport publié début mai dernier par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Shireen Abu Akleh, avait révélé le meurtre en toute impunité de 20 journalistes palestiniens par les forces sionistes depuis 2001.

R.I.