Monde

Guerre en Ukraine : Une frappe sur le pont de Crimée

Les forces ukrainiennes ont attaqué avec des drones navals le pont de Crimée dans la nuit de dimanche à lundi, tuant deux civils selon Moscou. L’attaque ukrainienne a fait d’importants dégâts sur la section routière du pont, le seul qui relie la Russie à la Crimée. Elle a été menée par les services spéciaux et les forces navales ukrainiens à l’aide de « drones navals », a indiqué lundi à l’AFP une source au sein des services ukrainiens de sécurité (SBU). L’attaque a été perpétrée par l’Ukraine, a confirmé sur la messagerie Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Le Comité antiterroriste russe (NAK) a précisé dans un communiqué qu’elle a eu lieu à 03H05 (00H05 GMT) et confirmé qu’elle a été menée par des « drones de surface navals ». Deux civils, un homme et une femme qui circulaient en voiture, y ont été tués, et leur fille blessée, a affirmé lundi dans un communiqué le Comité d’enquête russe.

Sur Telegram, la chaîne de télévision publique Crimée-24 a publié une vidéo du pont montrant une portion de sa section routière partiellement effondrée. Le pont de Crimée, long de 18 kilomètres et inauguré en 2018, consiste en deux ouvrages parallèles, l’un réservé à la circulation routière et l’autre au trafic ferroviaire. La section ferroviaire du pont n’a pas été endommagée et la circulation y a repris dans la matinée, ont indiqué les autorités de Crimée. Les services de ferry permettant de traverser ce bras de mer ont également repris, les automobilistes voulant traverser le détroit étant appelés à les emprunter.

Le Kremlin a fait savoir que la réalisation des objectifs de l’opération spéciale serait la réaction ultime à « cet acte terroriste ». La réponse à l’attentat contre le pont de Crimée sera, en fin de compte, la réalisation de tous les objectifs de l’opération spéciale en Ukraine, a déclaré le porte-parole de la présidence russe. « Si on prend la perspective finale, la réponse sera d’atteindre tous les objectifs de l’opération militaire spéciale, qui se poursuivra », a indiqué Dmitri Peskov. Sur un autre volet, et dans une interview à la télévision publique, le président russe Vladimir Poutine a assuré que la Russie a doit à des mesures de représailles si Washington livre des armes à sous-munitions nterdites dans nombre de pays, notamment européens, signataires de la Convention d’Oslo de 2008, à Kiev. « En Russie, il y a une bonne réserve d’armes à sous-munitions, de différents types », a souligné Vladimir Poutine, dans une interview à la chaîne de télévision publique « Rossia-1 », diffusée dimanche. « Jusqu’à présent, nous les avons pas employées, nous n’en avions pas la nécessité, même si nous avons eu une pénurie de munitions bien connue, à un certain moment », a poursuivi Vladimir Poutine. « Mais si elles sont utilisées contre nous, nous nous réservons le droit à des mesures de représailles », a ajouté le président russe.

R.I.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *