Économie

Pétrole : Le Brent finit la semaine au-dessus des 81 dollars

Les coupes volontaires annoncées par certains membres de l’alliance Opec+, notamment l’Arabie saoudite et la Russie ont fini par produire leur effet. Les marchés ont clôturé la semaine de cotation sur un plus de trois mois, en perspective d’un resserrement de l’offre en ce mois de juillet, mais aussi à partir du mois d’août prochain.

L’Arabie saoudite a annoncé en juin un élargissement de sa coupe volontaire de production à million de barils par jour dès ce mois de  juillet, avant de s’engager à faire de même en août, tandis que la Russie promet de diminuer de 500.000 barils par jour ses exportations le mois prochain. L’Algérie s’était également jointe à la démarche en annonçant au mois de juin dernier une coupe de 20 000 barils par jour en août, qui vient s’ajouter à une réduction volontaire de 48 000 b/j décidée en avril.

Des coupes qui pèsent sur le marché. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre est ainsi monté de 1,79%, pour clôturer à 81,07 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a engrangé 1,87%, à 77,07 dollars, un sommet depuis fin avril en clôture. « Le marché a en tête les réductions de production de l’OPEP+ », ensemble formé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l’accord OPEP+, a décrit Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

 « L’Arabie saoudite semble se tenir à ses annonces, et les données sur le transport maritime montrent une baisse des exportations russes », souligne Andy Lipow. « On peut s’attendre à ce que l’offre se contracte encore davantage en août, avec une nouvelle diminution des exportations russes », ont anticipé, dans une note, les analystes de Commerzbank. Toujours côté offre, les États-Unis ont vu le nombre de puits en cours d’exploitation tomber à leur plus bas niveau depuis 16 mois, en repli de près de 15% depuis le début de l’année. L’ascension des cours demeure néanmoins limitée par l’incertitude qui plane toujours sur la demande mondiale, dont la composante chinoise fait question, les opérateurs attendant des mesures de relance du gouvernement. Vendredi, les autorités chinoises ont annoncé des initiatives pour relancer les ventes de véhicules dans le pays, mais jusqu’à présent, les décisions prises pour stimuler la consommation et le crédit ont été mesurées, loin du soutien attendu par les investisseurs.

R.E.

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