Cap sur le développement du sport scolaire et universitaire
La nouvelle politique du sport se fixe trois axes de développement prioritaire. Les plus hautes autorités du pays se fixent ainsi pour objectif de relancer la pratique sportive et de créer des viviers pour l’élite nationale à travers la relance du sport scolaire universitaire. L’autre priorité s’axe sur le renforcement des dispositifs de lutte contre la violence dans les milieux sportifs ainsi que la lutte contre le dopage.
Des priorités prises en charge à travers le nouveau cadre réglementaire qui régit la politique du sport en Algérie et qui vient d’être promulgué. Ainsi l’ordonnance n° 23-01 du 5 août 2023 modifiant et complétant la loi n° 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives et publiée dans la dernière livraison du Journal officiel reflète les engagements du président de la République en la matière. Un texte qui tend à accorder une place particulière au développement du sport scolaire et universitaire ainsi qu’au sport dans le milieu de la formation et de l’enseignement professionnels, dans la politique nationale du sport. Le texte prévoit ainsi des dispositions pour organiser le sport scolaire et universitaire dans le cadre d’un système de compétition propre, dans les associations sportives scolaires, universitaires et en milieu de la formation et de l’enseignement professionnels, gérées par leurs fédérations sportives respectives. Le texte stipule aussi que la fédération du sport scolaire, la fédération du sport universitaire et la fédération du sport dans le milieu de la formation et de l’enseignement professionnels sont chargées, notamment d’organiser, d’animer et de développer les programmes sportifs en milieux scolaire, universitaire et de la formation et de l’enseignement professionnels. Et d’ajouter que ces fédérations gèrent leurs propres systèmes de compétition. Le texte prévoit également des mesures d’incitation pour le sport scolaire, notamment en autorisant les opérations de financement du sport scolaire et universitaire par l’État, les collectivités locales, les entreprises ainsi que les organismes publics et privés. Le texte prévoit également des dispositions pour permettre d’intégrer les prestations induites par la mise
à disposition des infrastructures sportives publiques au profit du sport scolaire et universitaire dans le cadre des sujétions de service public. Il est utile de rappeler que le développement du sport scolaire et universitaire est un engagement du Président Tebboune. Dans ce contexte, et dans l’objectif de relancer le sport scolaire, le Chef de l’État a annoncé au mois d’avril dernier le recrutement de 12.000 enseignants diplômés spécialisés pour encadrer le sport scolaire pour la prochaine rentrée. Il a également instruit la « création d’une Direction générale des sports scolaires dans le secteur de l’Education nationale. » Le Président de la République a ordonné au ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique « de redorer le blason des sports universitaires, en lançant des championnats de sports collectifs interuniversitaires et entre les cités universitaires. »
Lutte contre la violence et le dopage
Le texte mise également sur le renforcement de la lutte contre les phénomènes négatifs dans les milieux sportifs. Le texte stipule ainsi que « la prévention ainsi que la lutte contre la violence, le dopage, les pratiques portant atteinte aux valeurs sportives, à l’intégrité de la compétition sportive et tous les fléaux dans le milieu sportif, constituent des éléments fondamentaux de la politique nationale du sport ». C’est dans ce sens que l’ordonnance prévoit des mesures pour imposer des sanctions et les renforcer. Ainsi, et pour consolider le dispositif de lutte contre la violence dans les enceintes sportives le texte indique qu’outre les dispositions prévues par les lois et règlements en vigueur, « dans le cas de trouble à l’ordre public suite à des actes de violence ou de provocation ou d’incitation à la violence et à la haine commis par les membres ou les supporters des clubs ou des associations sportives, lors ou à l’occasion d’une manifestation sportive, le ministre chargé des sports ou le wali territorialement compétent, peuvent procéder, chacun en ce qui le concerne, à la suspension de toute subvention ou aide destinée à ces clubs ou associations sportifs ».
La loi renforce également les dispositions liées à la lutte contre le dopage en élargissant les missions de l’agence nationale antidopage et en aggravant les sanctions contre les tous les acteurs impliqués dans une opération de dopage en prévision d’une compétition sportive produits dopants. Ainsi, tout sportif impliqué dans une opération de dopage lors d’une compétition ou manifestation sportive est puni d’une amende de 100.000 DA 500.000 DA.
Moncef Dahleb