Annaba : Le projet de la route Ain Achir-Djenane El Bey relancé
Gelé en raison de la crise économique qui avait impacté des projets de divers secteurs, les travaux de réalisation de la nouvelle route touristique reliant la commune d’Annaba à la commune de Seraidi ont enfin repris.
Le chef de l’Exécutif de la wilaya d’Annaba l’a annoncé à l’issue de plusieurs visites d’inspection du chantier sur lequel il veille personnellement à sa concrétisation. Ce projet a été réintroduit avec une priorité accrue, visant à relier la zone d’expansion touristique de Seraidi à celle d’Annaba. Réalisé à hauteur de 50%, le projet devra être réceptionné et mis en service en prévision de la saison estivale de 2024. Avec une vision audacieuse, les autorités visent à créer un environnement propice pour le développement du tourisme dans la wilaya. Ce projet compte des installations touristiques et urbaines susceptibles de promouvoir le tourisme à Annaba et surtout apporter une valeur ajoutée à l’économie locale à travers la création de richesse et de postes d’emploi. À cet effet, le premier responsable de la wilaya d’Annaba a mis l’accent sur le développement touristique durable à travers la création de pôles attractifs pour les investisseurs et d’opportunités immobilières le long du littoral. En attendant l’aboutissement de ce projet, il est utile de rappeler que les travaux de la réalisation de cette route qui se veut touristique par excellence étaient censés être achevés en moins de 27 mois selon le cahier de charge. Sauf que le projet accuse plus de 20 mois de retard, selon les dernières estimations. La concrétisation de ce projet devant relier le’’ Cap de garde’’ (Annaba) à la ‘’Grande plage’’ de Seraidi sur une distance de 8 km est importante à plus d’un titre. Le projet a pour vocation première de désenclaver plusieurs autres localités, en plus de faciliter la fluidité d’accès dans les deux sens entre les deux communes respectives, Annaba et Seraidi. Il faut noter également qu’en dépit de la levée des obstacles et contraintes qui existaient auparavant ainsi que les visites périodiques du comité chargé du suivi de l’avancement des travaux, le projet accuse encore du retard. L’entreprise de réalisation est interpellée pour renforcer le chantier non pas en main d’œuvre qualifiée mais aussi en matériel afin de rattraper ce retard. Pour les responsables des Travaux publics, la raison du retard est due à la spécificité de la zone qui se caractérise par un site rocailleux difficile à faire avancer les travaux malgré l’engagement d’un matériel important. Une enveloppe financière de 500 milliards de centimes a été engagée dans le souci d’alléger les difficultés de déplacement des habitants de la région. Il est à rappeler que le projet fut lancé en 2008 avant d’être gelé en raison de la crise financière qui a touché plusieurs autres projets d’autres secteurs. Afin de relancer ce projet, trente milliards de centimes supplémentaires y ont été alloués. Signalons que le flux des estivants vers la plage d’Oued Bakrat à Seraidi est à l’origine de la pression sur l’ancienne route, notamment avec l’interminable arrêt du téléphérique qui, jusqu’à la mise sous presse, n’a pas encore été réhabilité.
Sofia Chahine