La Chine s’oppose fermement à la libération par le Japon de l’eau de Fukushima
Le gouvernement japonais a annoncé que l’eau traitée et diluée de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi sera rejetée dans l’océan à partir du jeudi 24 août. Une décision qui fait réagir la Chine. Pékin a accusé mardi le Japon de rejeter «arbitrairement» en mer l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, après l’annonce par Tokyo du début des opérations ce jeudi. «L’océan est la propriété de toute l’humanité, ce n’est pas un lieu où le Japon peut arbitrairement rejeter de l’eau contaminée», a fustigé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. Le chef de l’exécutif de Hong Kong, John Lee, a déclaré mardi avoir ordonné à son gouvernement d’appliquer «immédiatement» des réductions sur les importations de certains produits alimentaires japonais après l’annonce par Tokyo du rejet en mer de l’eau de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. «La sécurité alimentaire et la santé publique à Hong Kong sont les priorités essentielles du gouvernement de Hong Kong», a écrit M. Lee sur Facebook. «J’ai immédiatement donné l’instruction aux ministères concernés d’activer des mesures de contrôle des importations pour protéger la sécurité alimentaire et la santé publique à Hong Kong».
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a publié le mois dernier un rapport affirmant que le projet du Japon était conforme aux normes de sécurité internationales. Sur la base de ce document, le gouvernement japonais a continué à fournir des informations sur son plan au secteur de la pêche au Japon mais aussi aux pays étrangers, tout en réfléchissant à une date pour commencer le déversement. L’eau utilisée pour refroidir le combustible fondu à la centrale nucléaire se mélange à la pluie et aux eaux souterraines. Elle est traitée pour éliminer la plupart des substances radioactives, mais contient encore du tritium. Le gouvernement japonais prévoit de diluer l’eau traitée pour réduire les niveaux de tritium à environ un septième des directives relatives à la qualité de l’eau potable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), puis de la rejeter dans l’océan.
R.I. avec agences
