Annaba : Relance du projet d’extension des capacités de la STEP
Le projet d’extension des capacités de la station d’épuration des eaux usées est destiné à répondre aux besoins résultants de la réalisation des deux extensions urbaines ciblées, et assurera le traitement des eaux usées de Kherraza et la cité du 1er Mai ainsi que Chabia et Laib Amar ; des localités relevant des communes respectives d’El Bouni et Berrahal.
Relance du projet de la STEP de l’Allalik dans la daïra d’El Bouni sera relancé. C’est ce qu’a annoncé le wali d’Annaba, lors de sa dernière visite, au nouveau pôle urbain de Draâ Erich, à l’occasion de la journée de l’environnement. La relance du projet de la station de traitement et d’épuration des eaux usées, sera chargée de traité les eaux des communes de Berrahal et El Bouni qui ont bénéficié d’un projet commun. Il a été précisé que l’opération est inscrite et qu’un terrain de 10 hectares de terres agricoles a été dégagé pour la réalisation du projet. Ce dernier n’attend que la validation du projet par une haute commission présidée par le Premier ministre. En attendant, il est utile de souligner que la réalisation de cette infrastructure va remédier à la dégradation de l’environnement constatée au niveau des nouveaux sites urbains situés à proximité des couloirs indiqués. C’est pour quoi, la wilaya d’Annaba a grandement besoin de multiplier ses capacités en matière de traitement des eaux usées pour améliorer les conditions environnementales dans les nouvelles zones d’extension urbaine, dont celle de Boukhadra, de Bouzaaroura (El Bouni) et le nouveau pôle urbain de Kalitoussa (Berrahal), sans oublier le pôle urbain intégré de la nouvelle-ville de Draâ Errich. Au-delà, le projet consiste également à protéger le lac Fetzara. Une zone humide protégé et classée par la Convention internationale de « Ramsar ». Pour rappel, le ministre de l’Hydraulique a, lors de sa récente visite à Annaba, insisté sur la relance de l’activité de la station d’épuration des eaux usées de l’Allalik. Selon le ministre, le projet a pour objectif d’augmenter la production de cette station, dont l’apport pour l’économie de l’eau potable, l’irrigation de plusieurs milliers d’hectares et la sauvegarde de l’environnement, est indéniable. Il soulignera dans ce sens que les eaux seront canalisées puis recyclées et transformées en eau industrielle pour le refroidissement des installations de production du complexe Sider El Hadjar, dont les besoins sont estimés à 1.500 m3/heure. Pour le ministre de l’Hydraulique, « il s’agit de répertorier les lacunes que connaît cette station pour augmenter les systèmes de filtration et s’orienter vers les ressources non conventionnelles, comme les stations de dessalement d’eau de mer et le traitement des eaux usées ». Pour l’heure, la station de traitement des eaux usées de l’Allalik, unique à travers la wilaya d’Annaba, n’est qu’à 10% de sa capacité de traitement des eaux usées d’une population dépassant les 600.000 habitants des communes d’Annaba et El Bouni dans une première phase. La station est aussi extensible à l’horizon 2035, avec un débit moyen à épurer de plus 80.000 m3/jour. Rappelons que le projet a été réalisé en application de la convention de Barcelone qui stipule que les parties contractantes prennent individuellement ou conjointement toutes les mesures appropriées, conformes aux dispositions pour prévenir, réduire, combattre et éliminer la pollution dans la mer Méditerranée pour protéger et améliorer le milieu marin dans cette zone en vue de contribuer à son développement durable.
Sofia Chahine