Situation au Mali : La Centralité de l’Accord d’Alger réaffirmée
L’Algérie redéploie son appareil diplomatique afin de relancer le processus de paix et de réconciliation au Mali. Une question qui devient prioritaire, dans la mesure où l’évolution de la situation au Mali voisin impose l’urgence d’une stabilisation et de renouer le dialogue entre Bamako et les groupes politico-militaires de la coordination des mouvements de l’Azawad au Nord de ce pays du Sahel. En effet, le début de la deuxième phase du retrait de la Minusma (mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali et qui doit s’achever d’ici à la fin de l’année en cours impose de nouveau défis sécuritaires dans la région, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Une situation qui impose de faire aboutir le processus de paix dans lequel l’accord d’Alger est central. C’est dans ce contexte que le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a reçu vendredi, l’ambassadeur d’Algérie auprès du Mali, El Haoues Riache en audience, lors de laquelle les deux parties ont réaffirmé la centralité de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger dans la recherche de la paix et de la cohésion nationale au Mali. Selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, « les échanges ont essentiellement porté sur les perspectives de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, dans un contexte de retrait de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) » du pays. « La centralité de l’Accord dans la recherche de la paix et de la cohésion nationale a été réaffirmée », ajoute la même source. A cet égard, M. Diop a renouvelé l’engagement du gouvernement malien à faire avancer le processus de paix « dans une dynamique nouvelle d’internalisation et d’appropriation nationale en privilégiant le dialogue direct et inter-malien, sans interférences extérieures à la région, mues par des intérêts géopolitiques et des desseins inavoués ». Après avoir adressé, au nom des plus hautes algériennes ses condoléances à la nation malienne suite aux récentes attaques terroristes ayant occasionné de nombreuses pertes en vies humaines, M. Riache a reconnu « la nécessité de renforcer les mécanismes internes et les capacités endogènes visant la promotion du dialogue inter-malien dans le cadre du processus de paix », souligne le communiqué. Evoquant la situation sous-régionale, le ministre malien et son hôte ont clairement indiqué que « la région ne supportera plus le renouvellement du cas libyen sous prétexte d’une résolution de la crise politique au Niger, rejetant, du coup, toute option militaire contre ce pays ». Pour conclure, le ministre malien a salué « les efforts importants et le rôle majeur de l’Algérie dans la recherche de la paix au Mali », avant de relever « l’importance de poursuivre les échanges autour des mécanismes de suivi de l’Accord pour la paix en vue de faire progresser le processus dans l’intérêt supérieur du peuple malien ».
Hocine Fadheli