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Opérations de maintien de la paix : « L’Afrique a le droit de bénéficier des financements de l’ONU »

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a plaidé samedi à New York, pour le droit de l’Afrique à bénéficier de ressources de l’ONU pour financer les opérations de maintien de la paix et pour une réappropriation par le continent des questions liées à sa sécurité.

Attaf a également souligné le rôle que jouera l’Algérie laquelle entrera prochainement au Conseil de sécurité et de sa détermination à faire entendre la voix de l’Afrique.  Le Chef de la diplomatie algérienne a en effet prix part, en marge des travaux de l’AG de l’ONU, à une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) ayant pour thème: « Garantir un financement durable et permanent aux opérations de maintien de la paix relevant de l’organisation continentale ». Une réunion à laquelle l’Algérie a pris en prévision de son entrée au Conseil de sécurité de l’ONU dès le mois de janvier prochain en tant que membre non-permanent pour la période 2024-2025. Dans une allocution prononcée pour l’occasion, le ministre des Affaires étrangères a souligné que que « l’Afrique a tout à fait le droit de bénéficier des ressources de l’ONU, pour financer ses opérations de paix ». Il a ainsi salué « les progrès accomplis jusqu’à présent dans la définition de la position africaine commune « , et « le travail accompli par la Commission de l’UA et l’A3 (les trois membres africains du Conseil de sécurité : Gabon, Ghana et Mozambique) pour ouvrir la voie à l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité, en attente depuis longtemps, visant à assurer un financement adéquat, prévisible et durable des opérations de maintien de la paix de l’UA ». « Nous pensons également que le système de sécurité collective gagnera en efficacité et en efficience en adoptant ce changement fondamental attendu depuis longtemps », a-t-il poursuivi dans ce sens. Et d’ajouter que  » la communauté internationale a tout intérêt à cet objectif susceptible d’alléger la pression croissante qui pèse sur les opérations de paix des Nations unies, tout en apportant des réponses plus efficaces aux défis complexes qui se posent ». Évoquant le prochain mandat de l’Algérie au conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie algérienne mis en avant l’engagement de faire entendre la voix de l’Afrique et de défendre les intérêts du continent.

« Permettez-moi de réaffirmer devant vous le ferme engagement pris par le président Abdelmadjid Tebboune lui-même, à savoir que l’Algérie ne ménagera aucun effort pour renforcer la voix africaine au sein du Conseil et pour refléter fidèlement les vues, les préoccupations et les aspirations de notre continent au sein de cet organe majeur des Nations unies », a-t-il souligné. « C’est très bénéfique pour nous qui nous préparons à assumer la responsabilité de servir l’Afrique et d’honorer le mandat que nous avons aimablement reçu de notre organisation continentale, l’Union africaine. Nous nous engageons à être à la hauteur de la confiance qui nous a été accordée », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter: « Nous serons plus qu’honorés de le faire, en comptant sur les efforts sincères et les progrès remarquables accomplis par nos chers frères et sœurs du Ghana, du Gabon et du Mozambique, les membres africains actuels du Conseil de sécurité qui ont si bien défendu nos causes communes ». En outre, M. Attaf a souligné que la voix africaine, sage et engagée, « est en effet très nécessaire dans ce contexte mondial critique et difficile, pour aider à combler les divisions croissantes et à surmonter la polarisation croissante qui a un impact lourd et négatif sur l’efficacité du Conseil dans la lutte contre les menaces à la paix et à la sécurité ». « Deuxièmement, elle offre une alternative au modèle de paix actuel des Nations unies, qui a atteint les limites de ce qu’il peut ou ne peut pas faire », a-t-il enchaîné. Et aussi « elle démontre l’engagement et la volonté de l’Afrique d’apporter sa propre contribution et d’apporter sa juste part au système de sécurité collective tel que prévu par la Charte des Nations unies », a encore dit le ministre.

Lyes Saïdi

Attaf tient des entretiens bilatéraux avec Moussa Faki à New York : La situation au Sahel au cœur des discussions

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a eu, au terme de sa participation aux travaux du segment ministériel de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, des entretiens bilatéraux avec le Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), M. Moussa Faki Mahamat, et a également reçu le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’UA, M. Bankole Adeoye, indique dimanche un communiqué du ministère. Ces deux rencontres ont porté sur « l’examen des relations bilatérales entre l’Algérie et l’UA dans divers domaines, ainsi que l’échange de points de vue sur les développements de la situation politique et sécuritaire dans le continent notamment dans la région du Sahel », a ajouté le communiqué.

Ahmed Attaf a également tenu des rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues. Dans le cadre de sa participation aux travaux du segment ministériel de l’Assemblée Générale des Nations unies, M. Ahmed Attaf a tenu, dimanche à New-York des rencontres bilatérales avec ses homologues de la République d’Azerbaïdjan, du Royaume hachémite de Jordanie, de la République arabe sahraouie démocratique et de la République de Namibie », lit-on dans le communiqué. M.Attaf a également reçu le ministre d’Etat britannique Lord Tarik Mahmood Ahmad, ajoute la même source.  Les entretiens ont porté sur « les relations bilatérales et les perspectives de leur développement et sur un ensemble de questions inscrites à l’ordre du jour de la session actuelle des Nations-unies », conclut le communiqué.

R.N.

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