2024, année de l’extraction minière
Le programme national de développement minier entrera dans sa phase effective dès l’année prochaine avec le parachèvement d’une dizaine de projet. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab a, en effet, annoncé hier à partir de la wilaya de Tlemcen que « 2024 sera l’année de l’achèvement des réalisations, puisqu’elle verra la mise en service d’une dizaine de projets dans le secteur minier dans plusieurs wilayas, ce qui permettra l’approvisionnement de plusieurs matières premières ». Il est utile de rappeler dans ce contexte que le programme de développement minier est l’un des axes de la stratégie de diversification de l’économie nationale. Un programme qui s’appuie sur l’exploitation des ressources minières dont regorge le pays et leur valorisation pour l’approvisionnement l’industrie nationale en intrants et l’orientation des excédents à l’export dans l’objectif de diversifier les ressources en devises du pays. Un programme qui s’appuie sur de grands projets industriels intégrés comme le projet lié à l’exploitation des mines de fer de Ghar Djebilet, celui lié à l’exploitation des mines de zinc et de plomb de Béjaïa et le Projet phosphate intégré à l’est du pays, mais aussi sur l’exploitation des ressources en minéraux stratégiques. C’est justement dans ce contexte que le ministre a supervisé hier la mise en service de l’usine de Bentonite dans la commune de Hammam Bougherara, le ministre a indiqué que le programme du gouvernement vise à réduire la facture d’importation des matières premières et cette usine d’une capacité de production annuelle de 120.000 tonnes permet de fournir de la bentonite première, utilisée dans le forage des puits de pétrole, des usines de fer et d’acier, du ciment, dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie de transformation, outre la création de richesse et des postes d’emploi. Il a ajouté.
Lors de sa visite le ministre a également mis l’accent sur la nécessité de passer à l’étape de fabrication d’équipements dans le domaine de l’énergie, soulignant que la Sonelgaz « possède de grandes qualifications dans l’étude et la gestion des réseaux dans le domaine de l’électricité et du gaz, sans avoir recours à des experts étrangers ». Des demandes ont été enregistrées pour que cette société soit présente dans des pays comme le Zimbabwe et l’Ouganda pour étudier des projets énergétiques, a-t-il indiqué.
S’agissant de la fourniture d’électricité aux périmètres agricoles, le ministre a souligné que sur les 60.000 périmètres concernés par cette opération, la société Sonelgaz a réalisé, en l’espace d’un an, quelque 42.000 périmètres agricoles à travers le pays, ajoutant que l’opération se poursuit pour permettre la couverture des régions en énergie électrique à travers l’énergie solaire et l’extension des câbles à plusieurs kilomètres.
Enfin et concernant le gazoduc passant par le Nigeria, le Niger et l’Algérie, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’un projet structurant important et que l’Algérie en a réalisé 1.700 km, jusqu’à la région « Ahnat », au sud du pays, et qu’il en reste environ 1.000 km pour atteindre la région frontalière, tandis qu’une étude est en cours de réalisation concernant le principal gazoduc qui traversera le Niger.
Sabrina Aziouez