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Produits agricoles frais : Une mercuriale quotidienne pour contrôler les prix

Le contrôle des prix et la lutte contre la spéculation est actuellement LA priorité de l’Exécutif. Plafonnement des marges bénéficiaires, consolidation des mécanismes de régulation du marché, identification des producteurs, opérateurs et des circuits de distribution, mise en place d’une cartographie pour 12 produits alimentaires de large consommation, recensement de la production agricole et des exploitations d’élevage et numérisation des processus de suivi, sont toutes autant de mesures que les départements du commerce et de l’agriculture ont mis en place pour maîtriser le marché, limiter les pénuries et contenir les pratiques spéculatives. Au-delà des mesures annoncées, cette semaine par le ministère du Commerce pour encadrer les marchés des produits agroalimentaire, le ministère de l’Agriculture a annoncé hier la mise en place d’un mécanisme, ou plutôt sa réinstauration, pour assurer le contrôle des prix des produits agricoles frais. Il s’agit en fait d’une mercuriale quotidienne des prix. En effet, le département de Mohamed Abdelhafid Henni a annoncé hier dans un communiqué, la mise en place d’une mercuriale quotidienne des prix des produits agricoles, destinée aux professionnels et aux consommateurs. Cette mercuriale, publiée quotidiennement sur le site-web du ministère et ses pages sur les réseaux sociaux, comprend la liste des prix courants sur le marché de 18 produits agricoles (légumes, viandes blanches et rouges, lait, oeufs…) qui couvrira les principales villes et agglomérations du pays, avec une analyse comparative des prix dans les pays et villes qui connaissent une présence de la communauté algérienne à l’étranger. En outre, il sera procédé chaque jeudi à la publication de cette mercuriale sur les chaînes de télévision nationales. Selon le ministère, le lancement de ce nouveau dispositif s’inscrit « dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de communication et à l’effet de fournir une information fiable et vérifiée ». Il s’agit surtout de sensibiliser le consommateur sur la réalité des prix et dévoiler ainsi les pratiques spéculatives. Il est utile de rappeler que le directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Samy Kolli, a évoqué lundi le plafonnement des marges sur les prix de nombreux produits alimentaires afin de limiter l’inflation. Il a évoqué ainsi les cas particuliers des viandes rouges et blanches importés, ainsi que des légumes secs et du riz. Le responsable du ministère du Commerce a souligné hier que des mesures sont prises pour garantir la distribution des légumineuses à travers l’ensemble du territoire national à des prix accessibles. C’est ainsi qu’en plus des points de vente de l’Office algérien interprofessionnel des céréales, l’Exécutif a décidé d’associer les réseaux de grossistes et les conditionneurs. En effet, il a indiqué il a été décidé d’impliquer de nouveau les réseaux des grossistes des principales places commerciales pour la distribution des légumineuses en plus de 70 conditionneurs identifiés à travers la plateforme numérique mise en place pour cerner les niveaux de production et de distribution des produits de première nécessité ainsi que plus 200 de leurs distributeurs pour garantir la disponibilité des légumes secs sur le marché à un prix fixé par l’Etat. Dans ce sens, Samy Kolli a souligné que « la marge bénéficiaire sera également déterminée par voie règlementaire ».

Disponibilité des légumes secs et du riz : L’OAIC rassure


Notons que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a de son côtéassuré, lundi dans un communiqué, de la disponibilité de quantités considérables de légumes secs et de riz, à travers son réseau de distribution au niveau national ». L’OAIC rassure également que  » l’Office dispose de toutes les capacités pleines et exclusives qui lui permettent d’assurer l’approvisionnement du marché national, soit à travers la production nationale, en accompagnant les producteurs et en collectant les légumes secs, ou à travers le programme d’importation ». En ce qui concerne les prix de vente fixés par l’OAIC, « ils sont bas par rapport aux prix pratiqués au niveau mondial », conclut le communiqué.

Samir Benisid

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