Économie

Startups en activité : L’Algérie deuxième en Afrique

C’est un classement qui met en lumière les efforts entrepris en matière de développement des startups, mais aussi le dynamisme des jeunes startuppers en Algérie ainsi que le formidable potentiel que recèle en la matière et qui reste loin d’être pleinement exploité. L’Algérie se classe, en effet, dans la seconde position en Afrique des pays comptant le plus de startups en activités. Contrairement aux idées reçus l’Algérie devance des pays qui se sont fait une réputation dans le domaine des start-ups, à l’image de l’Égypte, de l’Afrique du Sud, de l’Éthiopie ou le Kenya par exemple. Ainsi, selon le dernier classement du site Startup Ranking, spécialisé dans le classement des startups dans le monde, l’Algérie occupe la deuxième place en Afrique en termes de startups en activité, après le Nigeria et juste avant l’Egypte et l’Afrique du Sud. Avec 800 startups recensées, l’Algérie talonne de près le Nigéria qui en compte 803. L’Égypte est troisième du classement africain, avec 629 startups au total, alors que l’Afrique du Sud se place en 4ème position avec 489 startups. Au niveau mondial, les Etats-Unis d’Amérique arrivent en tête du classement devant l’Inde, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie, l’Indonésie, l’Allemagne, la France, l’Espagne, le Brésil et Singapour. Le classement du site Startup Ranking recense les startups au niveau mondial par écosystème, en fonction de leurs activités, de leurs domaines de spécialisation et des données liées aux services qu’elles offrent, selon Algeria Venture.

Le classement « Startup Ranking » repose sur une évaluation minutieuse des start-ups à l’échelle mondiale. Les start-ups sont évaluées en fonction de leur activité et de leur domaine d’expertise, en se basant sur les données liées aux services qu’elles proposent. Cette évaluation permet de mettre en lumière les pays qui favorisent le développement des start-ups et de mettre en réseau les entrepreneurs du monde entier.

En se classant au deuxième rang en Afrique, l’Algérie confirme un engagement en faveur du développement des startups et qui permet aujourd’hui une croissance très rapide du marché. En effet, les pouvoirs publics ont mis en place une série de mesures pour stimuler l’écosystème des start-up dans le pays. Un écosystème a été ainsi créé pour le développement des startups assis notamment sur la création d’un label « startups » qui permis à ces jeunes pousses de bénéficier d’avantages fiscaux et financiers, de la mise en place d’incubateurs et accélérateurs de projets, ainsi que d’un fonds dédié.

Il y a quelques mois, le ministre du secteur a indiqué que plus de 1 100 entreprises ont reçu les labels « Start-up » ou « Projet innovant ». Ces chiffres témoignent de la croissance exponentielle du secteur des start-up en Algérie, et sont également le résultat d’une augmentation significative du nombre d’incubateurs actifs dans le pays, passant de 14 à 60 en seulement trois ans. Pour soutenir la croissance des start-up en Algérie, le gouvernement a créé l’Algeria Start-Up Fund (ASF) en octobre 2020. Ce fonds d’investissement a été financé par six banques publiques pour un capital de 1,2 milliard de dinars (8,5 millions d’euros). Le fonds vise à aider les porteurs de projets innovants à créer leurs entreprises sans avoir à recourir aux méthodes de financement traditionnelles.

Ainsi, plus d’une centaine de projets de startups, activant dans 18 créneaux à travers 22 wilayas du pays, ont été financés par le Fonds de financement qui leur est consacré, depuis 2020 à ce jour.

Samir Benisid

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