Benabderrahmane fait son grand oral
Le Premier ministre présentera aujourd’hui le bilan de l’action gouvernemental durant les douze derniers mois devant l’Assemblée populaire nationale.
Aïmene Benabderrahmane entamera dès aujourd’hui son grand oral devant le Parlement. Il présentera devant les députés le bilan du Gouvernement ainsi que les objectifs assignés pour les prochains mois. Un bilan qui sera soumis à examen et débats durant six jours avant que le chef de l’Exécutif n’ait l’occasion de répondre aux préoccupations soulevées par les députés lundi matin en séances plénières. En effet, selon le calendrier établi par le bureau de l’APN, les débats devraient se tenir aujourd’hui, demain et jeudi, avant de se poursuivre samedi et dimanche. La séance du dimanche sera réservée aux interventions des présidents des six groupes parlementaires représentés à l’APN.
Il est utile de rappeler dans ce contexte, que le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement est tenu par les dispositions de l’article 111 de la Constitution de 2020, de présenter chaque année, la Déclaration de politique générale et entre dans le cadre des mécanismes de contrôle parlementaire sur l’action de l’Exécutif. Le Bilan est ainsi soumis au débat parlementaire et à un vote de confiance. Le Parlement peut aussi introduire une motion de censure s’il n’est pas satisfait de l’action du Gouvernement, ce qui induit une démission du Premier ministre et de son équipe. La Déclaration de politique générale a été validée, rappelle-t-on la semaine dernière lors du dernier Conseil des ministres, avant qu’elle ne soit transmise à l’APN. Le document en question qui intègre les données inhérentes à la concrétisation des actions engagées par les différents secteurs ainsi que le bilan d’étape des réalisations du Gouvernement pour l’année écoulée, sera donc examiné en priorité, dans a mesure où laprésentation annuelle, vise à rendre compte des réalisations et des activités gouvernementales pour la période de septembre 2022 à août 2023. Il s’agit notamment d’évaluer le degrés de réalisation par le gouvernement des engagements et objectifs fixés dans le programme du président de la République sur les plans politique, économique et social, notamment.
Le groupe parlementaire du MSP (opposition) annonce déjà se préparer à un examen approfondi du bilan du gouvernement. Il a dans ce contexte organisé hier une journée parlementaire du la Déclaration de politique générale durant laquelle l’accent a été mis sur les différents paramètres adoptés dans l’examen et l’analyse du bilan d’activité du Gouvernement durant une année entière.
Dans son allocution d’ouverture de cette rencontre, tenue au siège du Parti, le président du MSP, Abdelali Hassani Cherif, a fait savoir que cette journée d’études visait à « examiner les détails de la Déclaration de politique générale du Gouvernement « . Les cadres et les députés du MSP « s’emploieront à l’examen de la Déclaration selon une méthode analytique approfondie et une vision examinatrice et objective à la fois », a-t-il précisé. Et d’affirmer que le MSP « exploitera, durant cette rencontre directoire, tous moyens constitutionnels et juridiques mis à sa disposition pour débattre du bilan du Gouvernement selon des critères transparents et objectifs », affichant « la conviction du Mouvement de l’utilité de l’opposition politique afin de consacrer la réforme et lutter contre la corruption ». Intervenant à cette occasion, le président du Groupe parlementaire du MSP, Ahmed Sadouk a expliqué qu’à travers ce débat, l’on cherche à « mesurer, aux yeux des citoyens, le rendement du Gouvernement durant une année, et à établir une comparaison entre le bilan et le vécu ». Dans le même contexte, il a affirmé que le MSP « veille à doubler d’efforts au service de la patrie et du citoyen, en mettant en valeur les réalisations, et en invitant à combler les lacunes ».
Il est utile de rappeler qu’Aïmène Benabderrahmane a présenté sa dernière Déclaration de politique générale au mois d’octobre 2022. Un document qui s’est articulé sur 5 axes a savoir la consolidation de l’État de droit et rénovation de la gouvernance, pour une relance et un renouveau économiques, pour un développement humain et une politique sociale renforcée, pour une politique étrangère dynamique et enfin renforcement de la sécurité et de la défense nationales.
Samir Benisid