Les députés plaident pour l’amélioration des conditions socioéconomiques
Les débats autour de la Déclaration de politique générale du Gouvernement se sont poursuivis hier pour la deuxième journée à l’Assemblée populaire nationale. L’occasion pour les députés de souligner les points positifs mais aussi relever les lacunes et les manquements. Dans ce contexte, les interventions des députés se sont axées hier particulièrement sur les conditions socio-économiques des citoyens. La plupart des députés ont plaidé dans leurs interventions pour le renforcement des services dans divers domaines en vue d’améliorer les conditions socioéconomiques des citoyens.
Dans ce cadre, le député du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Said Nefissi, a salué « les efforts consentis par le gouvernement, notamment en ce qui concerne le caractère social de l’Etat algérien », appelant à renforcer les mécanismes de mise en œuvre et de suivi des projets sur le terrain. Concernant le secteur de la santé, le député du Front El-Moustakbal, Mohamed Hanouni, a recommandé de renforcer les structures de santé dans différentes régions du pays, notamment par des médecins spécialistes. Abondant dans le même sens, le député du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Chabni, a plaidé pour le renforcement des staffs médicaux dans certains hôpitaux, la maintenance des équipements médicaux et la poursuite de la réalisation d’hôpitaux dans certaines régions. S’agissant du secteur de l’éducation, le député du Mouvement El-Bina, Rabah Daimellah, a jugé nécessaire de trouver une solution définitive au « problème des classes surchargées dans les trois cycles de l’enseignement ». Le député du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdellah Elalaoui, a souligné la nécessité de créer un équilibre entre numérisation centrale et maintien des prérogatives des directeurs de l’éducation au niveau de leurs wilayas. Le député Zeghimi Hamza (parti du FLN) a, lui, appelé au renforcement des mécanismes de coordination entre les différents secteurs pour parachever les projets « qui ont énormément coûté au Trésor public », en insistant sur les secteurs productifs. Lui emboîtant le pas, le député Ismail Khachaa (Mouvement El-Bina) a souligné l’impératif de multiplier les efforts dans le secteur agricole, notamment dans la filière céréalière, pour renforcer la sécurité alimentaire. Selon lui, davantage d’efforts s’imposent pour promouvoir le secteur de la pêche à la faveur du potentiel de l’Algérie en la matière. De son côté, le député Khelifa Benabed (RND) a appelé à axer les efforts sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens, qui sont, a-t-il rappelé, une ligne rouge dans le programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Le député Khedim Tawfiq (MSP) a, quant à lui, appelé à ouvrir des bureaux de change et à éradiquer le marché parallèle des devises. La députée Barhoum Samira (Front El-Moustakbal) a, elle, évoqué la cherté de la vie et l’augmentation des prix de certaines denrées de large consommation, mettant en garde contre « les parties qui cherchent à déstabiliser l’Algérie par des moyens comme la spéculation et les rumeurs alarmistes et à décrédibiliser l’Etat en s’en prenant au simple citoyen ». Notons que la veille les élus ont appelé à l’accélération et la généralisation de la numérisation des différents secteurs en vue de créer un espace transparent à même d’éradiquer certaines pratiques néfastes et de réaliser le décollage économique effectif.
Notons que les débats se poursuivront aujourd’hui et samedi, avant l’intervention des chefs des groupes parlementaires prévue dimanche. Le Premier ministre doit répondre aux préoccupations de députés lundi.
R.N.