Assouplissement des restrictions à l’importation : Quel impact sur les prix ?
Face à l’envolée des prix sur le marché, le Gouvernement lève progressivement les restrictions sur les importations.
Des mesures conjoncturelles sont ainsi prises afin d’ouvrir le marché à certains produits importés dont le marché connaît des tensions, en attendant l’entrée en service de la plateforme numérique dédiée au retrait du certificat de respect exigé pour l’activité d’importation des matières premières et des produits et marchandises destinés à la revente en l’état et qui doit permettre de réguler les importations en assurant un approvisionnement régulier du marché. Ainsi, après l’annonce de l’autorisation provisoire de l’importation de viande rouge fraiche et réfrigérée, les restrictions ont été levées pour l’importation de sept catégories de produits de consommation non alimentaire comme les pièces de rechanges, les meubles, les cosmétiques ou l’habillement. En effet, plusieurs chaînes de télévisions privées ont annoncé mercredi dernier que des opérateurs ont reçu le certificat de domiciliation bancaire pour ces opérations. Bien que le gouvernement n’ait pas officiellement publié d’annonce officielle à ce propos, l’Association nationale des commerçants algériens a évoqué hier ses assouplissements saluant ainsi une décision qui permettra de pousser les prix vers le bas. Lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, le président de l’association, Hadj Tahar Boulenouar, a salué la décision d’assouplir les restrictions sur les importations. Bien que soulignant que les assouplissements seront provisoires, le présidant de l’ANCA a estimé que celles-ci permettront de stabiliser le marché et garantir la disponibilité des produits de consommation. Une disponibilité qui aura un impact sur les prix. Bouelnouar prévoit ainsi que les prix baisseront d’ici la fin de l’année. Le président de l’ANCA a également souligné que l’assouplissement des restrictions concerne surtout les biens de consommation non alimentaires, alors que le seul produit alimentaire concerné par les dernières mesures est la banane. Il ajoute les facilités accordées ont concerné les pièces de rechange automobiles, les cosmétiques, l’habillement, les meubles et les appareils électroménagers. Il ajoute que la liste des produits pourrait être élargie à d’autres biens de consommation.
Concernant la problématique liée aux prix des légumineuses, le président de l’ANCA a rappelé que l’importation de ces produits dépend désormais et exclusivement l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Il a appelé dans ce sens l’OAIC à ouvrir plus de points de vente afin de permettre de stabiliser les prix des légumineuses lesquels ont dépassé, ces dernières semaines tout entendement. Il est utile de noter que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations mise sur une réorganisation complète du système régissant les importations à travers la mise en place du plateforme numérique dédiée au retrait du certificat de respect exigé pour l’activité d’importation des matières premières et des produits et marchandises destinés à la revente en l’état, laquelle sera opérationnelle dès le 1er novembre prochain.
En effet, le département de Tayeb Zitouni a annoncé, dans un communiqué, l’entrée en service, à partir du 1er novembre prochain au niveau de toutes ses directions de wilaya, de cette plateforme numérique. Celle-ci vise, selon le communiqué, à « rapprocher l’administration des opérateurs économiques, à renforcer la transparence, à réduire la bureaucratie et à assurer des prestations plus rapides et efficaces, en permettant à l’opérateur d’introduire et de suivre sa demande pour obtenir électroniquement ledit document.» A noter que ce service numérique, présenté lors d’une séance de travail tenue, mercredi, au siège du ministère et présidée par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, dans le cadre de la numérisation des mesures administratives liées au secteur, sera lancé à titre expérimental le 15 octobre en cours, ajoute la même source.
Sabrina Aziouez