Pharmaciens et distributeurs somment HUP.P Pharma de reprendre leurs produits
Les laboratoires HUP P. Pharma sont épinglés par les associations et syndicat des pharmaciens d’officine. Ces derniers reprochent au laboratoire pharmaceutique « son refus » de reprendre ses médicaments après la décision de fermeture temporaire et de retrait de ses produits du marché pour son respect des process de fabrication des médicaments, prise il y a quelques semaines par l’Agence nationale des produits pharmaceutiques. Jeudi, le Syndicat national des pharmaciens d’officines a publié un communiqué dans sa page Facebook officielle dans lequel il affiche sa ferme intention de recours aux plus hautes instances pour faire respecter les décisions prises. Le Snapo rappelle ainsi la décision prise par l’ANPP concernant la fermeture temporaire des laboratoires HUP P. Pharma et le retrait de leurs médicaments. Une décision immédiatement, qui vise à protéger la santé publique et respectée par les pharmaciens qui ont procédé au retrait de ces produits et médicaments, souligne le syndicat. Celui-regrette cependant le refus du laboratoire en question de reprendre ses médicaments. « Nous sommes indignés que près de deux mois après le lancement des alertes et des instructions, HUPP ne daigne pas encore reprendre ses millions de boîtes non conformes mises sur le marché, et ce, au mépris de la réglementation en vigueur », a déploré le syndicat dans son communiqué, jugeant cela « inacceptable » et que cela « constitue un véritable acte d’insubordination contre l’autorité de institutions de l’État ». Le Snapo a également averti qu’il « entamera toutes les démarches nécessaires auprès des hautes instances du pays et auprès des ministères concernés pour que la réglementation soit respectée ». Le Snapo n’est pas la première organisation à avoir ainsi dénoncé l’attitude du laboratoire.
Pour rappel, le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a annoncé, le 26 août dernier, la fermeture « temporaire » des laboratoires HUP.P Pharma en raison de « violations des bonnes pratiques de fabrication ». Cette décision a été prise conformément au décret exécutif numéro 21-82 du 23 février 2021, qui régit les établissements pharmaceutiques et leurs conditions d’agrément. Au début du mois de septembre dernier, le Directeur général de l’ANPP, Dr Chérif Delih, a justifié dans un entretien à l’APS la fermeture du laboratoire en question. M. Delih a expliqué que cette mesure concerne des médicaments « produits sur des sites non autorisés d’une part, ainsi qu’un changement d’approvisionnement en principe actif et en matière première à partir d’un fournisseur non autorisé et non contrôlé ». Le même responsable a expliqué que cet état de fait a entraîné le retrait de tous les lots sur le marché et leur mise en quarantaine ainsi que la fermeture des laboratoires. Le DG de l’ANPP a fait savoir que « ces mesures ont été prises à titre conservatoires en raison de l’impact avéré des constats suscités sur la qualité, l’innocuité et l’efficacité des médicaments produits », parlant même de « médicaments falsifiés »
Samir Benisid