147 logements LPA de Sidi Aïssa (Annaba) : Les habitants réclament des certificats de conformité
Les occupants des 147 logements LPA de Sidi Aïssa, dans la wilaya d’Annaba ont observé un sit-in devant la wilaya d’Annaba pour réclamer des certificats de conformité pour les habitations qu’ils occupent depuis près de 10 ans.
Depuis son installation à la tête de la wilaya d’Annaba, Abdelkader Djellaoui a adopté une nouvelle approche dans la gestion des affaires de ses administrés, assise sur la proximité et la prise de décisions, dans le cadre des lois et des réglementations bien sûr. Un mode de travail bien que nouveau pour les habitants de la wilaya mais fortement salué, notamment par ceux, confrontés à des situations conflictuelles. Tel est le cas des habitants des 147 logements LPA de Sidi Aïssa. Ces derniers ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour attirer l’attention du chef de l’exécutif local sur leur situation.
Les habitants des 147 logements promotionnels aidés de Sidi Aïssa interpellent aujourd’hui, le premier responsable de la wilaya d’Annaba, pour une visite sur les lieux, pour constater par lui- même, la situation catastrophique prévalant sur place. Ayant bénéficié de ces logements en 2014 après moult protestations, leur installation qui a été, pour ainsi dire, arrachée aux responsables de l’époque, n’a, en réalité, rien de conforme. Lancé en 2003, les 147 unités LPA était censé être achevé et livré au bout de 36 mois. Or, jusqu’à, soit 20 ans après, le projet ne bénéficie toujours pas de certificat de conformité, alors que près de 50 familles y sont installées depuis plus de 9 ans. Les bénéficiaires de cette formule qui devaient bénéficier de logements flambant neufs avec des normes de moyen standing, ont hérité d’un site semi-fini. Les bénéficiaires ont dû finaliser par leurs propres moyens financiers les travaux de leurs habitations et des espaces communs. Mais leurs moyens limités, ne leur ont pas permis, à ce jour, de faire de cette cité une lieu d’habitation décent, tant tout est à refaire. En plus d’avoir été contraints de finaliser leurs logements respectifs, les bénéficiaires de ces logements ont dû aménager par eux-mêmes les espaces communs, les cages d’escaliers notamment. Au-delà, c’est l’éclairage public qui fait grandement défaut. Un désagrément qui impacte à plus d’un titre le quotidien des habitants, qui subissent la recrudescence de la criminalité, les agressions et les cambriolages entre autres. Sans pour autant oublier le déplorable du cadre de vie et l’état des routes, autres paramètres de taille, puisqu’aujourd’hui encore, l’accès au site n’est autre qu’une piste digne d’un site en chantier. Rappelons que les 147 unités LPA de Sidi Aïssa ont été vendues sur plan et ont été livrées à leurs souscripteurs, alors que les travaux n’étaient qu’à hauteur de 60%. Et dire que des années durant les occupants des logements se sont acquittés de la totalité des tranches financières, et sont encore otage des crédits bancaires qu’ils ont contracté pour habiter des logements semi-fini. En plus des frais de loyer qui s’ajoutent aux dépenses liées à l’achèvement de leurs habitations, certains ont dû abandonner les travaux en raison de la dégradation de leurs situations socioprofessionnelles.
Sofia Chahine