Des facilitations pour les investisseurs dans le secteur des hydrocarbures
Le développement du partenariat avec les investisseurs étrangers est un axe important des politiques actuelles de développement des capacités du secteur des hydrocarbures aussi bien en amont qu’en aval. Ainsi, plusieurs mesures sont prises afin d’améliorer l’attractivité du domaine minier hydrocarbures national auprès des investisseurs et partenaires étrangers. En plus de la promulgation d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures à la fin de 2019 et qui accorde de incitations aux investisseurs, les autorités en charge de la régulation du secteur entendent faciliter les procédures liées aux autorisations d’investissements. Ainsi et en marge du du Salon professionnel international des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures à l’échelle méditerranéenne et africaine « NAPEC 2023 », qui se tient actuellement à Oran, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures a annoncé le lancement d’une plateforme de prise en charge de l’étude des autorisations d’investissements dans le secteur. Il a précisé que « l’objectif de cette plateforme est de faciliter la prise en charge de ces autorisations ». Soulignant que « l’Autorité de régulation des hydrocarbures accompagne les investisseurs dans leurs opérations », Nadil a indiqué que l’instance qu’il dirige « déploiera ses efforts à travers cette plateforme pour réduire les délais d’étude des dossiers d’autorisations à quelques jours (2 ou 3 jours) ». Selon ses explications, la nouvelle plateforme permettra créer un contact direct avec les opérateurs économiques. Le président de l’ARH a également assuré que l’Autorité a adopté plusieurs autres facilitations, convergeant vers le même objectif, qui est d’augmenter l’investissement dans le domaine des hydrocarbures.
Une hausse annuelle de 3% de la consommation nationale
De son côté, le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Mourad Beldjehem, a souligné l’importance du partenariat dans l’exploration des hydrocarbures et l’augmentation des capacités des champs-matures. Une importance qui grandit dans un contexte où le développement de l’amont pétrolier et gazier devient vital pour garantir la sécurité énergétique, permettre de maintenir le niveau des exportations et couvrir les besoins de la demande interne en hausse constante. Il a ainsi précisé que « la consommation nationale des hydrocarbures est en croissance de 3%, chaque année, et pour pouvoir la satisfaire, sans qu’il y ait de baisse dans l’exportation, il est indispensable d’augmenter la production ». La sécurité énergétique en Algérie est une priorité, car les autorités favorisent la sécurisation du marché national et le reste de la production est destiné à l’exportation, a expliqué le même responsable, ajoutant que la satisfaction du marché national risque de creuser le volume des exportations, si la production n’est pas augmentée. Pour remédier à cette situation, M. Beldjehem prône la multiplication des partenariats pour l’intensification de l’exploration, afin de découvrir de nouveaux gisements et pour l’optimisation de certains champs de la Sonatrach, appelés champs matures (des champs en fin de vie), en déclin. « La superficie de l’Algérie est immense, avec un grand potentiel de richesse, et il est impossible d’effectuer, seuls, l’exploration », a-t-il relevé, précisant qu’il « existe des techniques pour l’optimisation des champs matures que l’Algérie peut acquérir grâce au partenariat ». « Le partenariat, qui permet le partage des risques, des financements et des technologies, est un choix stratégique », a-t-il enfin noté.
Sabrina Aziouez