Pétrole : Le Brent à plus de 81 dollars
Les cours du brut ont ouvert hier la semaine de cotation orientés à la hausse, les marchés anticipant une nouvelle coupe de la production de l’Opep+ lors de la prochaine réunion du groupe prévue dimanche. Vers 10H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 0,96% à 81,38 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, dont c’est le dernier jour de cotation, gagnait 0,87% à 76,55 dollars. Le pétrole brut se redresse, « les spéculations sur une éventuelle extension des réductions de production par l’OPEP (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) ayant permis d’atténuer la récente chute des cours », commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Les prix des deux références mondiales du brut ont subi d’importantes pertes la semaine dernière « après une liquidation spectaculaire motivée par des craintes de surabondance de l’offre », explique Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy. Les marchés pétroliers attendent donc avec d’autant plus d’impatience « la décision de l’Arabie saoudite concernant ses réductions volontaires de production de pétrole brut d’un million de barils par jour », poursuit-il. Riyad avait en effet décidé de réduire sa production d’un million de barils par jour en marge de la dernière réunion ministérielle du groupe, en juin dernier. Une réduction ensuite prolongée mensuellement jusqu’à septembre, puis jusqu’à la fin de l’année.
La Russie avait également annoncé une réduction plus modeste de son offre, aussi prolongée jusqu’à fin 2023. Les investisseurs attendent de savoir si Riyad « prolonge ces réductions sur 2024, s’il choisit de les réduire progressivement ou s’il les laisse simplement expirer à la fin de l’année », souligne M. Leon. « Quelle que soit l’issue, la décision de l’Arabie saoudite aura des répercussions importantes sur les marchés pétroliers et, en particulier, sur le prix du pétrole l’année prochaine », avance-t-il.
R.E.