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Micro-entreprises : Vers le rééchelonnement des dettes des entreprises Ansej

Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid a annoncé jeudi un rééchelonnement des créances non-performantes détenues par les banques auprès des entreprises créées dans le cadre du dispositif d’entrepreneuriat et d’emploi de jeunes Ansej.

Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, a annoncé jeudi en marge de la cérémonie d’installation du nouveau directeur général de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (National Entrepreneurship Support and Developement Agency) « NESDA », un rééchelonnement des dettes bancaires des entreprises Ansej. Le ministre a indiqué que ces dettes seront rééchelonnées avec l’intervention de la Direction générale du Trésor public. Il a souligné dans ce sens que le rééchelonnement constitue « une deuxième chance » pour ces jeunes ainsi que pour l’agence de traiter ce dossier ayant « pesé sur elle ».

Il est utile de rappeler dans ce contexte que le dossier des dettes des entreprises Ansej a fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics dès 2020. Dès cette année-là toutes les poursuites judiciaires ont été gelées pour les entreprises en difficulté qui n’ont pas payé leurs dettes à travers l’ensemble du territoire national. La NESDA a aussi pris en charge ce dossier et a entamé, début 2021, le traitement des dossiers des micro-entreprises Ansej en difficulté pour les accompagner et les refinancer. Un mécanisme d’effacement des dettes de certaines catégories d’entreprises a été mis en place sous certaines conditions, tandis que d’autres ont bénéficié d’un refinancement pour se relancer. Ce dossier a d’ailleurs mis en avant les implications désastreuses de la gestion sociale du mécanisme Ansej qui en raison de ses lacunes, et bien qu’il ait pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes, à contribué à la création de milliers de micro-entreprises non-viables et endettées.

Une expérience qui a poussé les pouvoirs publics à repenser les dispositifs d’aide à l’entrepreneuriat et privilégiée une gestion économique du dispositif d’aide à l’entrepreneuriat créé dans le cadre de la NESDA. Dans ce contexte, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises a tenu à rappeler jeudi l’importance de tirer des enseignements des « erreurs » commises dans le passé, notamment en ce qui concerne la manière de financer les projets et de gérer l’agence, et ce, dans le souci d' »investir les fonds publics pour créer de la richesse et fournir des solutions, et rien d’autre ». Le ministre a ainsi souligné que la nouvelle stratégie de l’agence repose sur l’examen des dossiers d’une manière « strictement économique » et non administrative, afin de passer d’une culture de quantité à une culture de qualité en investissant dans de véritables entrepreneurs, notamment à travers l’adoption d’une grille de notation permettant de financer les projets de manière objective, précise le ministre. Il a révélé que « l’agence sera restructurée de l’intérieur » afin que son organisation soit en conformité avec celle des institutions financières et des banques, dans l’objectif de l’ériger en un dispositif chargé d’étudier le marché, de gérer les portefeuilles et de suivre les projets financés.

Sur un autre registre Yacine El-Mahdi Oualid a indiqué que la « NESDA », a financé près de 9.900 projets en 2023. Il a fait savoir que « la réception des dossiers au sein de l’agence n’a pas connu de ralentissement, et que plus de 9.900 projets ont été réceptionné l’année dernière par l’agence ». Il s’agit de dossiers déposés précédemment, a-t-il dit, soulignant que son département ministériel a décidé de ne pas accepter de nouveaux dossiers par l’agence durant la période écoulée, afin d’examiner tous les dossiers en attente et de passer à l’adoption de nouveaux mécanismes et conditions de sélection et de financement des projets, notamment à travers la restructuration de la commission de sélection des projets.

Sabrina Aziouez

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