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47e Eucoco : «L’indépendance, unique solution» au Sahara occidental

Le président de la Coordination des associations espagnoles de solidarité avec le peuple sahraoui, Carmelo Ramirez, a exprimé, dimanche, l’engagement des associations espagnoles de faire de la 47e conférence de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), prévue les 1er et 2 décembre à Tolède en Espagne, un tournant décisif vers la concrétisation de son slogan «L’indépendance est l’unique solution».

«La 47e conférence de l’Eucoco sera un tournant décisif dans l’élaboration de programmes et de plans clairs, afin d’accompagner le peuple sahraoui et sa juste cause jusqu’à l’application de la légalité internationale et l’arrachement des Sahraouis de leurs droits légitimes, à savoir la liberté et l’indépendance», a indiqué M. Ramirez dans une déclaration reprise par l’agence de presse sahraouie SPS. Il a fait savoir, dans le même contexte, que «la nouvelle édition de l’Eucoco abordera la question sahraouie d’un point de vue juridique et légal, afin de dénoncer, d’une part, les pratiques de l’occupant marocain dans les territoires sahraouis occupés et, d’autre part, de dévoiler son mépris et sa transgression flagrante de ses obligations internationales». Dans le même ordre d’idées, le président des associations espagnoles a indiqué que cette 47e édition de l’Eucoco sera aussi une halte pour mettre en relief, lors d’ateliers, le combat sans relâche des Sahraouis pour arracher leur indépendance et les soutenir dans de nombreux domaines et secteurs. Il a affirmé, enfin, que cette conférence sera une opportunité pour exercer à nouveau une pression sur le chef de gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, afin de revenir sur sa décision concernant le conflit au Sahara occidental qui est en totale contradiction avec la légalité internationale et les engagements historiques, moraux et politiques de l’Espagne à l’endroit du peuple sahraoui.

Notons que l’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a indiqué dans un entretien au quotidien El Independiente sur le revirement du chef de gouvernement espagnol Pedro Sanchez concernant la question du Sahara occidental, que « ce conflit, comme tant d’autres, on ne peut pas (le) résoudre si on ne le traite pas à la racine ».A cet égard, elle pense que « les Nations unies jouent un rôle très important, aussi décrié que nécessaire, pour essayer d’amener les parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario, ndlr) à trouver une solution qui permettra de résoudre le conflit à long terme ».

Concernant le rôle que peut jouer l’Espagne dans la règlement du conflit au Sahara occidental, l’actuelle doyenne de l’école des affaires internationales de Paris a signalé que son pays « devrait être en mesure de soutenir tous les efforts du Secrétaire général de l’ONU, (Antonio Guterres) et de son envoyé spécial pour le Sahara occidental (Staffan de Mistura) ». « Mais la question devrait être traitée à la source, et à la source, c’est une négociation entre les parties (…) Ce que nous pouvons faire, c’est aider, accompagner, encourager et peut-être contribuer, mais nous ne pouvons pas remplacer les parties au conflit », a-t-elle insisté. Dans ce contexte, l’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères a mis en garde contre les répercussions d’un statu quo au Sahara occidental, où seule une solution politique à même de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui pourrait assurer une paix durable dans la région.

Forbes met en avant le millage des ressources sahraouies

Il est utile de souligné que la situation au Sahara occidental a également fait l’objet d’une enquête  parue dans le magazine Forbes.  Le coordinateur de la campagne « Le Sahara occidental n’est pas à vendre (Western Sahara is not for sale/WSNS) », Mahfoud Bechri, cité dans l’article « Marocgate : corruption et énergies renouvelables sanguines au Sahara occidental », a déclaré que « la monarchie marocaine tente de blanchir son occupation », et en impliquant des entreprises étrangères dans ses nouveaux projets qui se situent pour la

plupart hors du Maroc, dans les territoires sahraouis occupés, Rabat « rend l’Europe complice et cela crée un sentiment de +normalité+ dans l’occupation ». Ces entreprises « sont conscientes de l’illégalité de ce qu’elles font », a affirmé Bechri, rappelant qu’ »il y a un processus de paix et un conflit qui doit avant tout être résolu ». « Ces sociétés n’ont jamais demandé le consentement du peuple sahraoui, ce qui est une étape juridique nécessaire. Cela a été confirmé à plusieurs reprises par des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) », a-t-il affirmé. Dans son article, le journaliste Elias Ferrer Breda a parlé aussi du scandale de corruption qui a éclaboussé, il y a près d’une année, le Parlement européen. Il a expliqué comment et pour quelles raisons des lobbyistes marocains ont soudoyé l’institution européenne. Pour l’auteur, « il existe de nombreuses raisons pour lesquelles le gouvernement marocain aurait été si agressif dans ses activités de lobbying en Europe, au point de se livrer à des activités illégales, y compris des pots-de-vin ». Selon lui, l’une des questions clés était de « légitimer son occupation illégale du Sahara occidental ». Néanmoins, en raison du statut du Sahara occidental qui est, selon les Nations unies, un territoire non autonome en cours de décolonisation, « l’Union européenne (UE) a déclaré qu’elle n’importerait pas d’énergie de ce territoire, qui est distinct du Maroc selon le droit international ».

R.I.

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