Trois jeunes Palestiniens blessés par balle aux USA
Le drame vécu à Ghaza provoque l’émoi et la consternation de l’opinion publique internationale. Il est également utilisé et instrumentalisé par les illuminés de l’extrême droite qui trouve là l’occasion d’alimenter leur discours assis sur la théorie fumeuse du choc des civilisations. Les exemples en Europe sont nombreux, notamment en France où les dérives xénophobes ont atteint un niveau inédit, ou aux pays bas, où le chantre de l’extrême droite Geert Wilders, qui vient de gagner les élections, a tenu des propos choquants sur la Palestine. Et la violence dépasse le discours. Car on assiste à une montée des crimes commis contre les Musulmans et les Arabes et particulièrement les Palestiniens. Ainsi, trois jeunes Palestiniens ont été blessés par balle samedi soir par un homme dans l’Etat américain du Vermont Agés de 20 ans, ils se promenaient «quand ils se sont retrouvés face à un homme blanc armé d’un pistolet» qui «sans leur parler, a tiré au moins quatre balles avant de s’enfuir a priori à pied», a indiqué la police de Burlington dans un communiqué. Deux des victimes sont dans un «état stable» tandis que la troisième «souffre de blessures plus sérieuses», est-il précisé. Les jeunes hommes se trouvaient dans la ville de Burlington, à 70 km de la frontière canadienne, pour passer les fêtes de Thanksgiving. «A l’heure actuelle, il n’y a pas d’informations supplémentaires suggérant le mobile du suspect, telles que des déclarations ou des remarques», a précisé la police. Mais selon son chef, Jon Murad, «dans ce moment chargé, personne ne peut regarder cet acte sans suspecter que cela soit un crime motivé par la haine». Lors de l’agression, deux des victimes portaient le traditionnel keffieh, a détaillé la police. «Nous sommes dévastés par cette nouvelle terrifiante que nos enfants aient été ciblés et se soient fait tirer dessus», ont réagi les familles des victimes dans un communiqué à l’institut spécialisé sur le Moyen-Orient IMEU. «Nous demandons aux forces de l’ordre de mener une enquête rigoureuse, et notamment de traiter l’agression comme une agression motivée par la haine», poursuivent-ils. «La haine n’a pas de place ici», a fustigé dimanche le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, en réaction à cette nouvelle «choquante et profondément décevante».
R.N.