Tchad : Début du référendum constitutionnel
Les Tchadiens ont commencé à voter dimanche par référendum pour ou contre une nouvelle Constitution censée ouvrir la voie à des élections, rapportent des médias.
Le « Oui » semble assuré de l’emporter. Dans la capitale N’Djamena, les affiches couvrent les murs pour le « oui » à une Constitution en vue d’un « Etat unitaire et décentralisé », d’après des correspondants de presse sur place. « Chaque bulletin déposé dans l’urne est un pas de plus vers la stabilité et la prospérité pour notre pays » a déclaré le président Mahamat Idriss Déby, premier à glisser son bulletin dans l’urne d’un bureau de vote de N’Djamena, non loin du palais présidentiel.L’Etat unitaire est le seul moyen de préserver l’unité, le fédéralisme favoriserait le « séparatisme » et le « chaos », selon le camp du « oui ».Les résultats officiels provisoires de cette élection sont prévus le 24 décembre, la Cour suprême devra les valider le 28 du même mois, a-t-on indiqué.
Une partie de l’opposition et de la société civile a appelé à boycotter ce référendum.
A N’Djamena, des forces de sécurité sont positionnées pour s’assurer de « la sécurisation et du maintien de l’ordre public lors de l’organisation du référendum », selon le ministre tchadien de la Sécurité publique dans un communiqué. A 37 ans, Mahamat Idriss Déby avait été proclamé par l’armée le 20 avril 2021 Président de transition, à la mort de son père Idriss Déby Itno, tué par des rebelles en se rendant au front. Il avait aussitôt promis des élections après une transition de 18 mois et s’était engagé auprès de l’Union africaine à ne pas s’y présenter. Dix-huit mois plus tard, son régime prolongeait la transition de deux ans et l’autorisait à être candidat à la présidentielle prévue fin 2024. Après le scrutin de dimanche, l’Exécutif devra organiser les scrutins législatifs et présidentiel censés se tenir au plus tard en octobre 2024.
R.I. avec agences