Entreprises publiques en difficulté : Les dossiers seront traités au cas par cas
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun a réaffirmé hier que le soutien aux entreprises publiques en difficulté sera conditionnée. Il se fera au que le soutien des « au cas par cas », « selon les spécificités de chaque activité » et en prenant en compte la refonte de leur gouvernance. En marge d’une visite de travail qu’il a effectuée dans la wilaya de Tipaza, le ministre a expliqué que « es mesures antérieures prises pour aider certaines entreprises en difficulté, ont été engagées après examen de la situation de chaque entreprise ou complexe industriel ». Il a ajouté que des mesures nécessaires seront également prises pour soutenir les entreprises actuellement en difficulté et que la démarche se fera « au cas par cas et selon les spécificités de l’activité de chaque entreprise ». Aoun a souligné, dans ce contexte, que « le mode d’organisation actuel de certaines entreprises et leur méthode de travail ne leur permet pas de répondre aux besoins du marché, ni de faire face aux difficultés ». Il a cité à titre indicatif, le Groupe public de construction et de réparation navale « Ecorep » de Bouharoun, qui « a réussi son redressement après d’immenses difficultés financière auxquelles il a été confronté ces dernières années, grâce au plan de relance efficace élaboré par ses gestionnaires ». Il a s’est engagé à poursuivre le soutien du Groupe « Ecorep », qui « dispose de grandes capacités ».
Au cours de sa visite, le ministre inauguré le nouveau « Groupe Santé » pour la production de médicaments neuropsychiatriques, estimant que c’est « un acquis important pour l’industrie pharmaceutique, car de nature à renforcer la disponibilité des médicaments sur le marché national, notamment ceux utilisés en neuropsychiatrie ». Aoun a réitéré la disponibilité de son secteur à « accompagner les gestionnaires » de ce Groupe, en vue de « relever, voire doubler sa production, à l’avenir, et s’orienter vers l’exportation », comme il a affirmé son engagement à « trouver des solutions aux problèmes et contraintes » constatées lors de sa visite des différentes structures de l’unité de production.
La bureaucratie principal obstacle aux investisseurs !
« La majeure partie de ces problèmes sont dus à la bureaucratie et au manque du suivi et de contrôle à tous les niveaux y compris du ministère du secteur », a-t-il souligné. Il a, ainsi, appelé les gestionnaires à se rapprocher des services centraux pour trouver les solutions nécessaires aux problèmes qui lui ont été soumis, car il s’agit d’un projet « digne d’intérêt, ayant été confronté à beaucoup de problèmes avant de voir le jour et d’entrer en phase d’exploitation », a noté le ministre. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a souligné que la commission nationale en charge de l’étude et de la levée des contraintes sur les projets d’investissement a réussi, l’année dernière, à lever les obstacles entravant la concrétisation de 650 projets.Il a ajouté que cette commission, qui travaille en coordination avec nombre de départements ministériels, s’attelle actuellement à l’examen de 346 dossiers de projets d’investissement souffrant de quelques contraintes. Des solutions y seront apportées durant le premier semestre de l’année en cours, a-t-il assuré, réaffirmant la « détermination des services de l’Etat à mettre fin aux obstacles entravant le lancement des projets d’investissement ». La création du Groupe Santé remonte à 2019, mais il a dû attendre l’année 2023 pour l’obtention de son agrément, et la mise en service de ses quatre chaînes de production de médicaments neuropsychiatriques, produits sous la forme sèche (comprimés et capsules), liquide non stérile, et forme stérile (collyres et injections). Le Groupe est également spécialisé dans le conditionnement des anesthésiques dentaires qui seront produits par l’unité à l’avenir, a indiqué pour l’occasion son Président-directeur général (P-dg), Mohamed Boudjellal. Et d’ajouter que la capacité actuelle de production globale du Groupe est estimée entre 7 et 25 millions unités/an, tandis que sa capacité réelle est de 19 à 25 millions unités/an pour les médicaments sous forme sèche, et entre 7 et 9 millions unités/an pour les médicaments liquides stériles.
Chokri Hafed