L’inscription de nouveaux sites culturels algériens au patrimoine mondial en question
L’entrevue a été l’occasion d’évoquer, certaines questions liées à l’inscription de nouveaux sites et biens culturels algériens sur la liste du patrimoine mondial, ainsi que la préparation de dossiers concernant le patrimoine culturel immatériel pour nomination et classement sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
La ministre de la Culture et des Arts Soraya Mouloudji a reçu, lundi à Alger, le directeur régional du Bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), Eric Falt, dans une rencontre qui a traité des moyens de renforcement de la coopération entre son département et l’UNESCO dans le domaine de la protection du patrimoine culturel, selon un communiqué du ministère.Lors de cette réunion, Soraya Mouloudji a passé en revue « les efforts considérables déployés par l’Algérie pour protéger, préserver et valoriser son patrimoine culturel matériel et immatériel ». L’entrevue a été l’occasion d’évoquer, certaines questions liées à l’inscription de nouveaux sites et biens culturels algériens sur la liste du patrimoine mondial, ainsi que la préparation de dossiers concernant le patrimoine culturel immatériel pour nomination et classement sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.L’entretien a également traité de l’importance du renforcement du Centre régional de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique, qu’abrite l’Algérie, ainsi que de la possibilité de renforcer les capacités scientifiques et l’expertise technique des travailleurs dans le domaine du patrimoine à travers l’organisation de cycles de formation, encadrés par des experts de l’UNESCO.A l’issue de l’entretien, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a adressé une invitation officielle au Directeur régional du Bureau de l’UNESCO pour participer au colloque international consacré au patrimoine culturel subaquatique, qui sera organisé par l’Algérie le 26 février prochain.
Notons que le CNPRH a ficelé plusieurs dossiers de classement au patrimoine immatériel. Il s’agit, notamment, des chants populaires d’Algérie, particulièrement l’ « Ayay » de l’Atlas saharien, le « Achwiq » (chants a capella) des femmes de la région de Kabylie, le « Sraoui » des Aurès, le Malouf de Constantine, le Chaâbi d’Alger, ou encore le Haoufi et le Haouzi. Des dossiers autour de la poésie populaire, les « Isefra » et le « El Malhoune » sont aussi en cours d’élaboration, a-t-il fait savoir. Dans le chapitre des habits féminins, un dossier sur la robe kabyle et le bijou en argent y afférent, autrement dit le bijou d’Ath Yenni, est aussi en cours d’élaboration, après avoir classé le costume du nord-ouest algérien, la Chedda de Tlemcen, et déposé un autre sur le costume de l’Est dont la « Melahfa » et la « Gandoura ». L’Algérie a récemment un dossier commun avec 9 pays arabes pour le classement de la gravure sur métal.
Pour rappel, la liste du patrimoine immatériel algérien classé par l’Unesco comprend, entre autres, les dossiers du couscous, commun au Maghreb, du « Rakb de Sidi Cheikh » (Fantasia), de l’Imzad, de la Sebiba (Djanet), de l’Ahellil du Gourara (Timimoun) et de la calligraphie (2021), partagé par d’autres pays arabes.
R.C.