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L’Algérie soumet au Conseil de sécurité un projet de résolution : Pour un cessez-le-feu à Ghaza

L’Algérie multiplie les efforts pour mettre fin à l’agression barbare sioniste contre les Palestiniens et promouvoir des mesures pour protéger les civils palestiniens. Quelques jours après avoir provoqué une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour examiner l’application des mesures conservatoires décidées par la Cour international de Justice, l’Algérie a déposé un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Ghaza.

L’Algérie, qui est entrée au Conseil de sécurité le premier janvier dernier, en tant que membre non-permanent, a finalisé un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Ghaza. Selon l’APS, l’Algérie a mis « en Bleu » le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en Palestine notamment dans la bande de Ghaza, lequel sera soumis au vote des membres de la plus haute instance de l’ONU demain. Dans ce contexte, la question palestinienne a au cœur de la réunion interministérielle du Groupe des Etats africains membres du Conseil de sécurité de l’ONU (A3), qui regroupe actuellement l’Algérie, la Sierra Leone et le Mozambique, et ce, en marge de la 37e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine. Selon un communiqué des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, « la cause palestinienne a fait l’objet de discussions approfondies au cours desquelles les membres du groupe ont réaffirmé leur soutien au projet de résolution initié par l’Algérie visant à activer les mesures provisoires de la Cour internationale de justice (CIJ) afin d’imposer l’arrêt de l’agression sioniste et de mettre fin au génocide contre le peuple palestinien frère ». Le Chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf qui a évoqué la proposition de résolution sur un cessez-le-feu a d’ailleurs salué le soutien de l’A3 « pour son fort soutien qui a donné une impulsion vigoureuse à notre initiative ». Ahmed Attaf a appelé, dans ce contexte, à « repousser farouchement toutes les tentatives visant à faire taire le Conseil de sécurité face aux actes de génocide en cours, aux déplacements forcés et au déni des droits légitimes du peuple palestinien à un Etat ».

Il faut dire que les projets de résolutions appelant à un cessez-le-feu à Ghaza ont toutes été bloquées par le véto américain qui apporte un soutien politique et militaire constant à l’entité sioniste. Un soutien de plus en plus critiqué et qui a provoqué un échec politique et moral du Conseil de sécurité concernant le génocide en cours à Ghaza. Un véto qui ne doit en aucun cas bloquer des efforts permanents en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza qui devient urgent alors que les massacres sionistes se poursuivent et s’intensifient à Ghaza. L’entité occupante projette d’ailleurs de lancer une offensive terrestre contre Rafah dernier refuge des Palestiniens à la frontière avec l’Égypte au prix d’un bain de sang. Un projet qu’elle entend mener malgré l’opposition et les avertissements de la Communauté internationale. Il est clair que la seule manière de mettre un terme à la folie meurtrière que l’occupation israélienne est un cessez-le-feu immédiat et sans condition, d’autant plus que la médiation internationale menée par le Qatar, l’Égypte et les Etats-Unis pour une trêve humanitaire patine, essentiellement en raison du refus de Netanyahu de prendre part aux négociations et sa persistance à alimenter cette guerre génocidaire, dans le but de se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible. D’ailleurs, Le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani a affirmé samedi que ces pourparlers n’avaient « pas été très prometteurs ces derniers jours ». Cheikh Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, a insisté sur l’impératif d’arrêter « immédiatement et sans conditions préalables » l’agression sioniste contre la bande de Ghaza. « La guerre dans la bande de Ghaza doit cesser aujourd’hui et sans conditions préalables », a déclaré le chef de la diplomatie qatarie, samedi soir, au cours d’une conférence de presse tenue en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Ces dernières 24 heures, Rafah et la ville de Khan Younès, ainsi que d’autres secteurs du territoire palestinien ont été la cible de bombardements israéliens qui ont fait 127 morts, a indiqué dimanche le ministère de la Santé.

A Khan Younes, et à l’hôpital Nasser sept malades dont un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité. « 70 membres du personnel médical dont des médecins des soins intensifs ».

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré, dimanche, que l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Ghaza, n’est plus fonctionnel après une semaine de siège militaire sioniste suivi d’une incursion.Dans un tweet sur la plateforme X, Ghebreyesus a écrit : «Ni hier ni avant-hier, l’équipe de l’OMS n’a pas été autorisée à entrer dans l’hôpital pour évaluer l’état des patients et les besoins médicaux critiques, bien qu’elle soit arrivée dans l’enceinte de l’hôpital pour livrer du carburant aux côtés de partenaires», a-t-il dénoncé.

«Il y a encore environ 200 patients à l’hôpital. Au moins 20 doivent être orientés d’urgence vers d’autres hôpitaux pour recevoir des soins de santé. L’orientation médicale est le droit de chaque patient», a poursuivi Tedros Adhanom Ghebreyesus.Le directeur général de l’OMS a affirmé que «le coût des retards sera payé par la vie des patients». Il a appelé à faciliter l’accès aux patients et à l’hôpital pour sauver des vies.

Le président brésilien Lula da Silva a indiqué hier que « ce qui se passe dans la bande de Ghaza n’est pas une guerre, c’est un génocide ». M. Lula a aussi réitéré son appel à un règlement du conflit sur la base de deux Etats, israélien et palestinien, comme le préconise une grande partie de la communauté internationale.

Hocine Fadheli

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