Le terrorisme des colons prend de l’ampleur en Cisjordanie
L’entité sioniste déploie tous les moyens imaginables pour empêcher tout processus de paix en Palestine occupée et enterrer la solution à deux États. L’agression barbare et sanglante contre la Bande de Ghaza et qui a pour objectif à terme l’expulsion de Palestiniens et la recolonisation de l’enclave est une facette du projet sioniste dont l’objectif ultime est l’expulsion de tous les Palestiniens de la terre de Palestine et la création du « grand Israël » ! Une agression qui concentre l’attention du monde et que l’occupation met à profit pour accélérer la colonisation de la Cisjordanie occupée, y compris d’El-Qods Est. Depuis le 7 octobre dernier les raids et les attaques sionistes contre les Palestiniens de Cisjordanie occupée se sont multipliés. Le nombre d’arrestations et de meurtres commis par les forces d’occupation s’est démultiplié depuis quatre mois. Dans ce climat, les attaques de colons ont pris de l’ampleur. Encouragés par le gouvernement d’occupation et particulière, le ministre d’extrême droite Itmar Ben Gvir, les colons ont multiplié les raids terroristes contre les Palestiniens de Cisjordanie. Le ministre qui a milité au sein d’un groupe d’extrême droite classé comme groupe terroriste par Washington durant les années 2000, a décidé d’armer les colons. Un ministre qui multiplie les provocations et a annoncé hier la décision d’interdire l’accès à la Mosquée Al Aqsa aux Palestiniens durant le Ramadhan, malgré les avertissements contre toutes les provocations allant dans ce sens. C’est dans ce contexte que des dizaines de colons sionistes lourdement armés ont pris d’assaut, hier, plusieurs maisons de Palestiniens dans la ville de Turmus Ayya au nord-est du gouvernorat de Ramallah en Cisjordanie occupée. Selon des sources locales, citées par l’agence de presse Wafa, « les colons sionistes zélés s’en sont pris notamment aux maisons de Palestiniens, situées à la périphérie de la ville Turmus Ayya, mettant le feu à plusieurs véhicules de Palestiniens, et saccageant des biens et propriétés de la population locale ». Turmus Ayya figure parmi les villes palestiniennes qui subissent le plus d’actes d’agression des colons sionistes, souvent sous protection des soldats de l’armée de l’occupation.
Une attaque qui n’est qu’un exemple des nombreuses agressions que subissent les Palestiniens de part des colons qui détruisent les biens des Palestiniens, mettent leurs maisons à feu, les expulsent de leurs domiciles et commettent des assassinats en toute impunité et sous la protection des forces d’occupation. Le fait est que le colons sont devenus le principal outil d’élargissement de l’occupation et d’accélération de la colonisation en Cisjordanie.
Au vu et au su du monde entier dont les Etats occidentaux qui la soutiennent, l’entité sioniste profite de son agression contre Ghaza pour s’accaparer davantage des territoires palestiniens en Cisjordanie, en incitant des groupes de colons « furibonds » à squatter les biens et les terres des Palestiniens dont les propriétaires sont souvent victimes d’assassinat.
Le nombre de colonies a augmenté depuis le 7 octobre
L’entité sioniste envisage, à travers ses politiques coloniales expansionnistes, de s’emparer des terres palestiniennes notamment celles riches en ressources naturelles, de fragmenter la Cisjordanie, d’isoler les citoyens dans des régions délimitées et d’interdire toute sorte de communication géographique, un plan réalisé en encourageant les sionistes à venir s’installer sur ces terres pour bénéficier, en contrepartie, de multiples avantages et récompenses. Dans un entretien accordé à l’APS, le responsable du dossier de colonisation au nord de la Cisjordanie, Ghassan Doghles a indiqué que « l’occupant sioniste a créé, depuis le 7 octobre dernier, en Cisjordanie 11 avant-postes et 19 rocades entre les anciennes colonies, permettant ainsi de les relier entre elles ». « Le nombre de colonies a augmenté de manière accrue depuis le début des agressions contre Ghaza, un fait à même d’entrainer des perturbations en Cisjordanie et de menacer l’établissement d’un Etat palestinien dans l’avenir », a soutenu le responsable. Avant l’agression barbare contre la bande de Ghaza, les colons avaient un comportement préjudiciable qui a rapidement empiré par la suite, a-t-il souligné, ajoutant que des groupes de colons ont installé des barrages sur les terres des Palestiniens, bloqué les routes, incendié les biens des citoyens et commis même des assassinats à leur encontre, des actes qui se répètent au quotidien.M. Doghles a révélé que l’entité sioniste « a délibérément armé les colons en leur fournissant 34.000 armes » dans le but de créer un conflit permanent dans la région et de leur permettre de mener une guerre ouverte contre le peuple palestinien sur son territoire.Il a également souligné que cet acte agressif s’est accentué après que l’entité sioniste ait donné le feu vert aux colons, notamment en leur fournissant des armes dans l’impunité totale de leurs crimes afin d’étendre leur emprise sur autant de terres palestiniennes que possible. Bien que les Etats-Unis et les pays occidentaux ait décidé de sanctions contre quelques uns de ces colons, en décidant d’un gel des avoirs, « l’entité sioniste reste indifférente vis-à-vis de ces pays et fait fi de leurs positions concernant les sanctions imposées aux colons », a déclaré Doghles soulignant que « ces colons sont appuyés par des représentants au sein de l’entité sioniste et donc difficile de les sanctionner ». Il a affirmé que le peuple palestinien aspirait à « l’application des résolutions de la légalité internationale, à savoir le retrait des colons des territoires palestiniens et l’éradication totale de toutes les colonies et avant-postes ».
Audiences à la CIJ
Il est utile de noter que la Cour internationale de justice ouvrira aujourd’hui des audiences publiques sur les pratiques israéliennes en Cisjordanie occupée. Une audience à laquelle interviendront 55 pays dont l’Algérie et trois organisations régionales soit l’Union africaine, l’Organisation de la coopération islamique et la Ligue des États arabes. A ce propos M. Doghles espère « qu’il ait une mobilisation et une dénonciation plus claires des pratiques de l’occupation », souhaitant que des « décisions plus sérieuses soient prises à l’encontre de l’entité sioniste, de l’apartheid et des crimes de génocide commis dans la bande de Ghaza, et dans les territoires palestiniens en Cisjordanie et à El Qods ».Il a ajouté qu’il y avait une lueur d’espoir pour le peuple palestinien, animée notamment par l’existence de pays et d’instances internationales qui s’emploient à sanctionner l’entité sioniste pour ses crimes perpétrés contre les territoires palestiniens et les civils.
Lyes Saïdi
Marwan al-Barghouti placé en cellule d’isolement
Le chef de la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP), QaddouraF ares, a révélé, dimanche, que les services pénitentiaires d’occupation ont placé le responsable du Fatah emprisonné, Marwanal-Barghouti, en cellule d’isolement à la prison de Ramla. Dans un communiqué de presse cité par l’agence de presse Wafa, Fares a expliqué que le transfert d’al-Barghouti intervient après les récentes déclarations du ministre extrémiste sioniste Itamar Ben-Gvir appelant à l’envoi d’al-Barghouti à l’isolement. Il a souligné que les transferts massifs et les pratiques d’isolement collectif et d’isolement employées par les autorités d’occupation ont ciblé presque tous les prisonniers palestiniens à la suite de l’agression sioniste en cours contre Ghaza.Fares a ajouté que les transferts répétés d’al-Barghouti à l’isolement, associés à l’interdiction actuelle des avocats de lui rendre visite, suscitent de véritables inquiétudes quant à sa vie, d’autant plus que cela se produit dans un contexte d’incitation directe continue contre lui dans les médias israéliens. Le chef de la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers de l’OLP a appelé les institutions internationales et les parties locales pertinentes d’assumer leurs responsabilités et mettre fin aux mesures et violations sans précédent contre les prisonniers palestiniens.